(AFP) – La Première ministre britannique Theresa May a donné son feu vert pour une participation de l’équipementier chinois Huawei au réseau 5G, malgré la controverse entourant le groupe soupçonné d’espionnage, rapporte mercredi le quotidien Daily Telegraph.
Londres ne devrait toutefois autoriser qu’un accès limité à Huawei qui ne sera pas impliqué dans le cœur du réseau mais sur des infrastructures moins sensibles comme les antennes, selon le journal.
Cette décision a été prise lors d’une réunion mardi du Conseil de sécurité nationale (National Security Council, NSC), composé de ministres et de hauts responsables de la sécurité et présidé par Theresa May. Downing Street a toutefois refusé de confirmer l’information. “Nous ne commentons pas les discussions du NSC“, s’est contenté de déclarer un porte-parole. De son côté, le ministère du Numérique a rappelé qu’une étude du gouvernement était en cours sur le réseau télécoms britannique et que les conclusions, qui sont attendues pour le printemps, seront “publiées en temps voulu“.
Des risques “gérables”
Plusieurs autorités et responsables politiques britanniques avaient pointé les risques associés à Huawei, le ministre de la Défense Gavin Williamson ayant exprimé en décembre sa très “vive inquiétude” quant à la participation du chinois à la 5G britannique. Le service de renseignement britannique pour la cybersécurité (NCSC) avait lui récemment estimé que les risques posés par Huawei étaient “gérables“, selon la presse.
Parmi les opérateurs mobiles britanniques, le leader BT a annoncé qu’il retirait des équipements Huawei des réseaux 3G et 4G, déjà en service, assurant toutefois que le groupe chinois restait un fournisseur important. Son concurrent Vodafone a, lui, suspendu ses achats d’équipements Huawei pour ses infrastructures en Europe