En pleine mutation, la business intelligence suscite de nombreuses vocations. Parmi les jeunes pousses qui commencent à se faire remarquer, Report One se distingue par ses choix technologiques, sa facilité de mise en œuvre et son marché. Nous avons rencontré son président, Philippe Timsit.
“Les besoins en reporting ont changé, constate Philippe Timsit, président de Report One. “On fait de plus en plus de reporting 'jetable' pour chercher une information en quasi temps réel, en fait quelques minutes ou quelques heures. Une fois que le service concerné a obtenu la réponse, il peut orienter ses recherches dans une direction précise. Et il peut jeter le rapport.”
Mais bien sûr, à côté de ces besoins légers, il existe des besoins plus conséquents, en particulier dans les grandes entreprises. La mise en œuvre et l'utilisation des solutions diffèrent donc selon le contexte.
MyReport, un produit souple et rapide à mettre en œuvre
Report One est un éditeur français créé en 2001 dans le but de développer une solution décisionnelle adaptée aux PME : c'est le produit MyReport. “Avec MyReport, un utilisateur peut commencer à travailler en 3 à 4 heures dans sa partie“, affirme Philippe Timsit. Il faut bien sûr qu'au préalable les données aient été extraites et préparées. Mais ensuite, les utilisateurs peuvent faire beaucoup de chose au fil de l'eau. “Avec la plupart des autres produits, la moindre modification ne peut se faire que dans le cadre d'un projet, avec un cahier des charges. Aujourd'hui, on ne peut plus attendre des mois pour avoir un résultat“, explique Philippe Timsit. “MyReport est souple et convient bien en période de crise.“
Des choix technologiques pragmatiques
Report One a choisi de conserver Excel comme outil de restitution, à cause de sa présence dans toutes les entreprises et de la connaissance qu'en ont les utilisateurs. “Mais Excel est dangereux“, prévient Philippe Timsit. “20 à 30 % des rapports produits avec Excel sont faux à cause de problèmes intrinsèques de l'outil. Par exemple, une ligne ajoutée à la fin d'un tableau n'est pas prise en compte dans les totaux.” C'est pourquoi MyReport utilise Excel comme simple outil de restitution pour déposer l'information : tous les calculs sont faits en amont et non pas dans le tableur. Seul le masque est fait en Excel. Cela n'empêche pas l'utilisateur de créer sous sa propre responsabilité des tableaux de calculs à la main dans Excel.
Il est possible de récupérer les données depuis Excel, de transférer les fichiers plats vers la base de données ou vers d'autres outils. MyReport est livré avec la base de données Open Source Firebird, mais le produit peut s'interfacer avec la plupart des bases de données du marché : Oracle, SQL Server, PostGreSQL… Et pour une base particulière, Report One développe un pilote ODBC approprié.
Des évolutions répondant à des besoins réels
À la demande du réseau de distributeurs et des utilisateurs finaux, Report One a développé un nouveau module donnant l'accès à MyReport sur le Web. Toujours dans le même esprit, c'est un outil léger et facile à utiliser. “Une heure d'installation physique du produit sur le serveur Web puis quelques jours de mise à disposition des informations sur le Web le rendent accessible aux utilisateurs“, se félicite Philippe Timsit. Sorti de développement à la fin de l'été 2011, il est depuis utilisé en interne et sera officiellement lancé début 2012.
MyReport est diffusé sous forme de licences avec contrat de maintenance. L'arrivée du module Web a lancé la réflexion sur le mode SaaS et les formules d'abonnements. Mais des questions se posent sur la localisation des données et la connexion avec les applications. Pour le moment, le réseau n'a pas transmis de demandes pour ce mode.
René Beretz
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