(AFP et Rédaction Solutions-Numeriques) – Un tribunal de Moscou a ordonné samedi 15 janvier le placement en détention provisoire jusqu’à la mi-mars de huit hackeurs, membres du groupe de cybercriminels REvil , dont la Russie avait annoncé la veille le démantèlement à la demande des Etats-Unis.
Le groupe REvil est considéré comme le groupe de cybercriminels le plus redoutable en manière de rançongiciels. Il avait notamment revendiqué en juillet 2021 l’attaque au rançongiciel visant la société informatique américaine Kaseya, et était soupçonné de l’attaque contre Colonial Pipeline.
Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé avoir mis fin aux “activités illégales” de ce groupe criminel organisé au cours de raids sur 25 sites, dans cinq régions russes, notamment dans la capitale Moscou et à Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays. Ils n’ont pas précisé combien de personnes ont été arrêtées. Il a indiqué que les membres du groupe “ont mis au point des logiciels nuisibles, organisé le détournement de fonds depuis les comptes bancaires de citoyens étrangers et les ont encaissés”.
Les huit membres de ce groupe de hackeurs resteront en prison jusqu’à la mi-mars, a indiqué le tribunal du district moscovite de Tverskoi. Ils risquent jusqu’à sept ans de prison.
Cette arrestation du gang est un coup de théâtre car Moscou n’avait pas sévi jusqu’à présent contre ces cyber-délinquants et que d’autre part des accusations de collusion entre leur chef et des proches du Kremlin circulaient.
Poutine a-t-il laissé un gage à Biden, par rapport à l’Ukraine ?
La cybersécurité avait été l’un des principaux sujets abordés au cours d’un sommet en juin 2021 par les présidents Biden et Poutine.
Le président Joe Biden avait alors demandé à son homologue Vladimir Poutine d’agir contre les attaques menées depuis la Russie, sous peine de voir les Etats-Unis prendre “les mesures nécessaire”.
NDLR : On peut se demander, dans le contexte d’une attaque militaire russe contre l’Ukraine qui semble imminente, et d’une cyberattaque en cours contre ce pays dont Moscou est soupçonné d’être la source, et alors que des négociations se déroulent entre Moscou, l’Europe et les USA, pour l’éviter, si dans cette partie d’échec, le président russe ne lâche pas du lest auprès des Etats Unis pour avoir les mains libres militairement.