Qui rachète SFR ? On ne le sait toujours pas. Et l’AMF, l’autorité des marchés financiers, s’en mêle.
Alors, SFR racheté par Numericable, ou Bouygues a-t-il encore une chance ? Toujours pas de réponse. Et ce n’est pas pour le simple plaisir de faire durer le suspense, mais bien parce que les offres des deux opérateurs télécoms sus-nommés sont toujours en cours. Les négociations de Numericable, et de sa maison-mère Altice, avec SFR courent en exclusivité jusqu’au 4 avril. Mais Bouygues, qui a fait le 20 mars une rallonge de 1,85 milliard d'euros à sa première proposition de 11,30 milliards d’euros, ne lâche pas l’affaire. Selon certains médias, cette nouvelle initiative serait étudiée par un comité dédié ainsi que par le directoire de Vivendi. Les deux groupes se sont notamment engagés à ne pas procéder à des licenciements économiques collectifs pendant 3 ans.
Depuis, l’autorité des marchés financiers a mis son grain de sel dans l’affaire en demandant aux acteurs impliqués plus de transparence et de précision. Vendredi 28 mars, l'AMF demandait « aux différents acteurs impliqués dans le rachat de SFR (Altice/Numericable, Bouygues, Vivendi) la communication d’éléments d’information supplémentaires. Ces demandes n’ayant à ce jour reçu que des réponses partielles, l’AMF réaffirme la nécessité d’informer le marché des caractéristiques des offres en présence. Et de préciser qu’ « Altice, Numericable, Bouygues, et Vivendi, en tant que sociétés cotées, ont l’obligation de fournir au marché une information exacte, précise et sincère. ». Avant de mettre en garde : « En conséquence, l’AMF rappelle à ces sociétés qu’elles sont les seules responsables de leur communication financière et qu’elles s’exposent à des risques de sanction en cas de non-respect de la réglementation boursière. » Le brouillard autour de ce rachat s’intensifie.