Le groupe japonais a officiellement absorbé Numerial, un des experts français de la gestion du document. Une nouvelle étape qui pourrait redistribuer les cartes du marché de l’ECM (Entreprise Content management).
Lors du CeBIT 2017, Konica Minolta Business Solutions affichait clairement son ambition : devenir un leader sur le marché mondial des fournisseurs de services informatiques, avec un chiffre d’affaires annuel espéré de 465 millions d’euros d’ici 2020, grâce notamment à ses offres dédiées à l’ECM et aux ERP, à la sécurité et aux services IT managés. Le Japonais n’est plus seulement un fabricant de copieurs depuis qu’il a, en 2012, racheté des sociétés comme Serians en France et Raber+Märcker en Allemagne, et multiplié des partenariats stratégiques avec Microsoft, Dell, Sage, Citrix et HPE. En ligne de mire, une transformation vers des services de gestion de l’information et du document dans l’entreprise.
Nouvelle étape dans cette stratégie, Konica Minolta Business Solutions a annoncé ce 4 avril l’intégration officielle de Numerial, dont l’acquisition s’est faite en novembre 2017. Créée en 2011, Numerial est un expert reconnu dans l’intégration, le développement et l’ingénierie de solutions de dématérialisation, de GED et d’ECM.
Se renforcer sur le marché des ETI et les grands comptes
Outre l’expertise amenée par l’intégrateur français, son réseau et sa présence sur le marché des ETI et des grands comptes est un atout pour le fabricant japonais. « Cette intégration de nouvelles compétences nous permet d’être immédiatement opérationnels. Nous disposons aujourd’hui d’un savoir-faire maîtrisé que nous allons démultiplier avec nos forces commerciales sur tout le territoire. L’expertise de Numerial assoie aussi notre légitimité dans le domaine de la gestion de l’information auprès des PME, que nous adressions déjà, mais également des entreprises du mid-market et des grands comptes », indique Thierry Cattoux, directeur des ventes de Konica Minolta Business Solutions France.
Ruggero Pizzo, désormais ex-DG de Numerial, prend la tête de la division MCS (Managed Content Services) de Konica. Cette BU compte près de 40 ingénieurs avant-vente, consultants techniques ECM, techniciens support et responsables infogérance. Le volet vente sera assuré par les 250 commerciaux de Konica Minolta et son réseau de concessionnaires. L’objectif est de porter d’ici deux ou trois ans le CA généré par la division MCS à 20 M€.
Un panel d’offres complémentaires
« Ma mission dans les prochains mois et de fédérer les équipes de Konica Minolta et celle de Numerial pour n’en faire plus qu’une et opérer de manière transverse. En mettant en place une approche allant de l’avant-vente jusqu’à la livraison complète des projets par une seule et même équipe, nous allons remodeler la façon opérationnelle de réaliser les projets », explique Ruggero Pizzo. Konica Minolta possède déjà une offre dans les domaines de la gestion documentaire et de l’archivage : copie fiable, GED, dématérialisations des factures et coffre-fort numérique. Mais ces offres sont pour la plupart sous dimensionnées pour les projets complexes des entreprises intermédiaires et des grands comptes. « Pour attaquer ces types de marché, nous apportons à Konica Minolta une valeur ajoutée avec des solutions comme DocuWare ou Onbase. Nous avons aussi une expertise autour des solutions de capture d’Abbyy que Konica dont l’intégration était jusqu’à présent réalisé par des sous-traitants. Aujourd’hui toutes ces expertises techniques sont regroupées dans une même offre globale », souligne le responsable.