Quel périmètre donner au mot “pérennisation” ? Quels processus faire entrer en jeu ? Quelles compétences faire intervenir ? Voici quelques questions auxquelles veut répondre une récente étude menée par le Service interministériel des archives de France.
En partenariat avec les ministères de la Culture, de l’Europe et des Affaires étrangères et des Armées, le Siaf a piloté au second semestre 2018 une étude intitulée « La pérennisation à long terme des informations numériques ». Le logiciel libre Vitam, créé et exploité depuis 2013 par les trois ministères, et dont l’objet est d’obtenir à terme un logiciel commun de gestion des archives des services de l’État, a servi d’outil d’évaluation des potentialités de mutualisation d’un archivage pérenne. Les cabinets Mintika et Serda ont également participé aux évaluations. Trois scénarios de gestion des processus ont été proposés : entièrement internes, en grande partie externalisés ou mutualisés.
Des ressources en téléchargement libre
Sans surprise, l’intérêt de la mutualisation entre services d’archives s’est imposé, en particulier le partage d’analyses et de préconisations relatives à la veille et à l’expertise. En plus d’apporter un éclairage synthétique et pédagogique sur les enjeux de l’archivage à long terme, l’étude propose des exemples de mise en œuvre de la fonction pérennisation dans les organisations.
Les travaux ont déjà produit des livrables, dont une partie, accessible en téléchargement libre, est « destinée à être largement réutilisable par tout service qui désire s’interroger sur la mise en œuvre de la pérennisation, quelles que soient sa taille et ses ressources ». On y trouve notamment une cartographie des concepts de pérennisation, une synthèse de normes importantes, une bibliographie et une modélisation des processus d’archivage.