L’ensemble de l’écosystème de l'Open Source et du logiciel libre s’est réuni pour la première fois, sous l'égide de Syntec Numérique, afin de réfléchir et échanger sur les grands défis qu'il doit relever. En ouverture des états généraux, Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Economie numérique, a rappelé la vision qu'elle porte, ainsi que le Gouvernement, à ce sujet : « c’est une chance pour la France, nous bénéficions d’un écosystème particulièrement dynamique dans ce secteur. Mais, beaucoup reste encore à faire. Un effort de structuration de la filière est aujourd’hui indispensable, si l’on veut que l’Open Source contribue de façon efficace à la modernisation de l’action publique et à la compétitivité de notre économie. »
Tout en se félicitant que Syntec Numérique et les deux co-présidents de son Comité Open Source, Michel Isnard et Alexandre Zapolsky, aient pris l'initiative de réunir ces états généraux, la ministre a détaillé comment la France pouvait conserver son rôle de leader du secteur : « Selon moi, l’objectif principal est la multiplication des acteurs de référence, industrialisés, profitant de technologies plus matures et d’une structuration plus forte des offres. La plupart des acteurs spécialisés sont en effet de petite taille, et leur situation économique reste fragile. L’adoption du logiciel libre par les grandes entreprises et la nécessité de mutualiser certaines prestations pour réaliser des économies d’échelle ont permis l’apparition de nouveaux acteurs spécialisés, qui restent toutefois de taille modeste .Nous devons donc encourager l’émergence de grandes entreprises dans le secteur du logiciel libre. La croissance soutenue du marché est l’occasion, pour les entreprises françaises, de devenir de véritables acteurs internationaux de référence. »
Comme en réponse, Guy Mamou-Mani, président de Syntec Numérique, a souligné qu'« il était naturel que Syntec Numérique prenne l'initiative, sous l’impulsion de son comité Open Source, de réunir les premiers états généraux de l'Open Source. Nous sommes en effet la chambre professionnelle de tous les entrepreneurs du numérique et l'Open Source y a toute sa place. Je suis très heureux que l'ensemble des acteurs de l'écosystème ait répondu présent à cette journée de lancement. »
Si les débats ont été très riches et ont reflété la diversité de cet écosystème, le travail ne fait que commencer. En effet, les acteurs de la filière Open Source ont tous rendez-vous dans les groupes de travail qui vont prolonger cette journée. Un rendez-vous est aussi pris pour la grande convention nationale de restitution de ces groupes qui aura lieu à l'automne prochain.