Utilisateur de longue date de l’ERP Oracle, l’éditeur de jeux Bandai Namco a choisi d’accompagner sa montée de version vers E-Business Suite R12 d’une migration dans le Cloud Oracle. Un choix précurseur en France.
Editeur mondialement connu pour ses hits Pac-Man, Tekken, Naruto et bien sûr Dragon Ball, Bandai Namco n’en reste pas moins une entreprise comme les autres, avec une problématique de modernisation de son IT à gérer. Ainsi, pour son ERP, Bandai Namco Entertainment Europe exploite actuellement de très nombreux modules de E-Business Suite R11, dont tous les modules de l’offre Finance, un ERP essentiel au fonctionnement quotidien de l’entreprise, mais aujourd’hui obsolète.
Un ERP en fin de support qui doit migrer d’ici 2019
David Aubert, directeur des Systèmes d’Information de Bandai Namco Entertainment Europe explique pourquoi il a dû lancer un projet de modernisation de son ERP : “Nous devons monter de version car la R11 arrive en fin de période de support et n’évolue que très peu. Pour donner un exemple, rien n’a été développé par Oracle pour la R11 pour assurer le passage à la norme SEPA, ce qui nous a poussés à développer un spécifique.” Plusieurs solutions sont alors étudiées par le DSI.
La première option, poussée par les commerciaux d’Oracle, consistait à utiliser l’offre E-Business Suite en mode SaaS, une option séduisante mais finalement repoussée par le DSI : “Ma position en tant que DSI est de privilégier les applications SaaS et le Cloud au maximum lorsque c’est possible. Néanmoins, j’ai jugé que l’offre SaaS d’Oracle n’est pas, dans son état actuel, suffisamment ouverte. Nous voulions conserver certains de nos spécifiques, ce n’était pas possible avec l’offre SaaS.”
L’IaaS Oracle privilégié à celui d’Amazon Web Services
Estimant une approche hybride trop complexe à mettre en œuvre, le DSI étudie alors les offres IaaS afin de porter sa future architecture Oracle E-Business Suite R12. Déjà adepte d’Amazon Web Services pour ses sites internet, David Aubert opte finalement pour l’offre Cloud Oracle : “Je suis très friand des offres IaaS car nous travaillons déjà avec Amazon Web Services, et sur ce marché Oracle reste encore un challenger. J’ai privilégié Oracle Cloud plutôt qu’AWS car en début d’année 2017, Oracle a modifié ses règles de licencing de sa base de données dans les Cloud concurrents. Cette instabilité des tarifs posait pour nous un véritable risque quant à l’équilibre financier du projet sur le long terme.” En outre, le décalage de la date de mise en production du projet d’avril 2018 à 2019 permettait de lever un dernier doute sur Oracle Cloud : “Un frein à ce choix était le manque de retour d’expérience quant au Cloud Oracle et si nous devions entrer en production en 2018, je serai resté sur une solution on-premise. D’ici à 2019, nous aurons eu le temps d’expérimenter la solution par nous-mêmes, nous aurons plus de retours de DSI sur Oracle Cloud et nous serons donc en mesure de conforter la pertinence de notre choix.” Ce choix du Cloud Oracle pour porter E-Business Suite R12 apporte néanmoins quelques fonctions à valeur ajoutée intéressantes pour l’éditeur, notamment des services de réplication automatisés entre sites qui vont simplifier la mise en place du Plan de reprise d’activité qui verra le site principal d’Amsterdam secouru par le site de Londres.
Une “fresh install” d’Oracle E-Business Suite R12 sur le Cloud
Digora, prestataire déjà en charge du maintien en conditions opérationnelles de l’infrastructure informatique de l’éditeur à Lyon-Vénissieux a été chargé de la migration vers le Cloud Oracle tandis que les consultants de Lojelis portent les processus sur la nouvelle plateforme Cloud. “Tous les environnements de travail ont été mis en place dans le datacenter londonien d’Oracle afin de mener les développements sur E-Business Suite R12. Nous avons choisi de ne pas réaliser une migration de R11 vers R12 via des patches. Nous avons privilégié une “Fresh install” de la R12 sur laquelle Lojelis redéveloppe tous nos processus en les améliorant et en exploitant des capacités de la R12 là où c’est possible. Nous migrerons ensuite nos données historiques pour la mise en production.”
Après avoir migré sa messagerie vers Office 365, après la migration d’E-Business Suite dans le Cloud en 2019, il ne restera plus que la plateforme décisionnelle de l’entreprise dans la salle serveur de Bandai Namco Europe. Le chantier de la prochaine décennie pour David Aubert.
Auteur : Alain Clapaud