“La cyber-panne mondiale de la semaine dernière, provoquée par une mise à jour erronée de la société de cybersécurité CrowdStrike, a été l’une des principales raisons de l’échec des négociations”, analyse Bloomberg le 24 juillet.
En effet, cette panne historique a conduit les organisations à trouver des solutions alternatives à CrowdStrike et à dynamiser les offres et positions des concurrents.
Le directeur général de Wiz a annoncé que l’entreprise allait entrer comme prévu en bourse et souhaitait atteindre un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars.
Valorisé à hauteur de 12 milliards de dollars en mai dernier, Wiz fournit des solutions de cybersécurité basées sur l’informatique en nuage qui aident les entreprises à identifier et supprimer les risques critiques sur les plateformes en nuage, grâce à l’intelligence artificielle.
La panne de CrowdStrike a touché les entreprises dépendantes des principaux fournisseurs de cloud et affecté des secteurs d’importance vitale, volatilisant ainsi des milliards de dollars. Des recours et demande d’indemnisations auprès de CrowdStrike sont en cours.
En renonçant à l’offre de Google, Wiz opte pour une stratégie visant à renforcer son indépendance et à capitaliser sur la méfiance envers les grands fournisseurs de cybersécurité. En se positionnant comme une alternative à CrowdStrike, Wiz devrait attirer les clients de la concurrence désireux de diversifier leurs fournisseurs de cybersécurité et de limiter les risques.
Cette initiative pourrait également permettre à Wiz de négocier de meilleures conditions avec les autres GAFAM notamment et de renforcer sa position sur le marché.
Par ailleurs, le contexte de renforcement des actions antitrust a probablement incité les acteurs à changer leurs trajectoires.
Patrice Remeur