La société rassemble ainsi sous une seule marque son activité de placement de consultants indépendants dans l’IT lancée en 2015, et celle de recrutement de profils en CDI et à l’international, créée voilà environ un an et demi.
La fusion s’est effectuée dans le cadre de l’élargissement de l’offre de services de Club Freelance et de sa volonté d’expansion à l’international. Si le placement de freelances représente encore 85 % de son activité, le recrutement de profils en CDI rencontre un réel succès. « Avoir un partenaire unique pour couvrir les deux types de contrats sur tous les métiers de l’IT est une demande de nos clients, affirme Thomas Delfort, chief exécutive officer de Mindquest. Grâce à notre accompagnement dans l’embauche de CDI, ils pérennisent leurs équipes ou internalisent et sécurisent les meilleurs profils dans le contexte de la guerre des talents. De la même manière, des freelances nous expriment régulièrement le souhait de (re)passer en CDI, pour des raisons souvent très pragmatiques : besoin de plus de stabilité pour fonder une famille, projet de souscrire un prêt immobilier, envie de manager des équipes… »
C’est également une source de nouveau business pour Mindquest. « Quand on a l’opportunité de placer en CDI une personne qui est suffisamment sénior et rapidement « empowered », elle va assez vite avoir des besoins en freelances dans le cadre de sa fonction et faire appel à nous, puisque nous proposons les deux offres », explique-t-il.
Ajout d’une offre de formation
Attirer les talents est un challenge pour les entreprises, les garder en est un autre. C’est pourquoi Mindquest va ajouter à son catalogue une offre de formation grâce à une opération de croissance externe, qui devait être effective d’ici le mois de septembre. « Ce sera du reskilling, confie Thomas Delfort à Solutions Numériques. Mindquest a identifié deux besoins sur le marché. « Le premier, des jeunes scientifiques partis en mécanique, en physique, en chimie, et qui tout d’un coup, se rendent compte que les métiers de la tech pourraient être intéressants et souhaitent effectuer ce virage. De nombreux jeunes de niveau Bac + 4 ou Bac + 5 sont aujourd’hui à Pôle emploi et cherchent des formations de qualité pour revenir au monde de l’IT ».
Le second besoin concerne sa clientèle d’entreprises. « Nous allons leur proposer de former leurs collaborateurs non IT, par exemple les acheteurs, contrôleurs financiers ou comptables, aux métiers de SAP. Certains ne sont pas bien dans leur job et veulent en changer et le risque qu’ils s’en aillent est important. Nous leur donnerons le socle minimum, voire un peu plus, pour qu’ils soient « bankables » sur le marché et surtout, qu’ils puissent être réintégrés par la direction informatique. Ils conjugueront ainsi une connaissance métier et des compétences tech ».
Mindquest compte proposer des formations de niveau Master très tech, du type DevOps et SAP. « SAP est notre coeur de business aujourd’hui, nous sommes très bons dans ce domaine », affirme le CEO. Fondée en 2015, l’entreprise compte quatre bureaux, à Paris, Londres, Barcelone et Toulouse. Elle emploie 55 salariés et prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 28 millions d’euros en 2022. « Nous n’avons jamais effectué aucune levée de fonds et avons été rentables dès le début, affirme Thomas Delfort. On essaie de réinvestir le plus possible ce qu’on gagne, l’objectif des 6 actionnaires étant avant tout de faire croître l’entreprise ».
Patricia Dreidemy
