Près de 700 000 clients britanniques ont été affectés par le piratage massif des bases de données de l’agence américaine de crédit Equifax. 145 millions de clients aux Etats-Unis et 8 000 au Canada ont été touchés.
Dans un communiqué diffusé mardi 10 octobre au soir, la société parle de 693 665 ressortissants britanniques. Ses clients n’ont pas pu être prévenu auparavant, affirme Equifax, précisant que “cela n’aurait pas été pertinent tant que tous les faits de cette attaque complexe ne sont pas connus“, selon Patricio Remon, président d’Equifax pour l’Europe. Les quelques 700 000 Britanniques se verront donc “informer de la nature du piratage et offrir les conseils appropriés” par l’agence de crédit. Celle-ci attend les résultats d’une enquête judiciaire pour déterminer la procédure qu’elle engagera au Royaume-Uni. Patricio Remon a renouvelé “ses plus sincères excuses” à toutes les personnes touchées.
Une faille détectée mais non corrigée
La semaine dernière, l’ex-PDG d’Equifax Richard Smith – qui avait démissionné quelques jours plus tôt – avait indiqué que l’entreprise n’avait pas su corriger une faille informatique pourtant détectée par les autorités américaines depuis le mois de mars et utilisée ensuite par les pirates entre le 13 mai et le 30 juillet. Les règles en vigueur dans l’entreprise exigent que ce type de problème
soit corrigé sous 48 heures mais les systèmes internes n’ayant pas détecté de faille, elle n’a donc “pas été corrigée“, a-t-il précisé, sans plus d’explications.
M. Smith a aussi indiqué avoir été informé du piratage le 31 juillet mais ne pas avoir alors été au courant “de l’ampleur de l’attaque“. Il affirme avoir prévenu tous les membres du conseil d’administration les 24 et 25 août.
Equifax, l’une des plus importantes agences d’évaluation de crédit américaines dont le rôle est de collecter et d’analyser les données personnelles de consommateurs sollicitant un crédit, avait annoncé le 7 septembre que des pirates informatiques avaient obtenu les noms, numéros de sécurité sociale, dates de naissance et, dans certains cas, numéros de permis de conduire, de ses clients, soit autant d’informations pouvant servir à des usurpations d’identité.
Auteur : La Rédaction avec AFP