Accueil Expert Partenariats technologiques entre éditeurs de logiciels : une stratégie gagnante !

Partenariats technologiques entre éditeurs de logiciels : une stratégie gagnante !

 

Face à des besoins de digitalisation de plus en plus urgents pour les entreprises, les éditeurs ne doivent pas hésiter à mutualiser leurs expertises respectives pour y répondre mieux et plus rapidement, explique Victor Delancray, directeur commercial de Docoon, éditeur français de solutions de confiance numérique et de dématérialisation.

Victor Delancray

Pour les lecteurs de Solutions-Numériques Victor Delancray partage son expertise et évoque les bénéfices de capitaliser sur des technologies existantes via les partenariats entre éditeurs.

Certains éditeurs ont déjà compris l’intérêt d’associer leurs savoir-faire, tandis que d’autres sont encore hésitants. Et pourtant les bénéfices sont nombreux et permettent notamment d’élargir son offre avec des technologies complémentaires, de concentrer sa R&D sur son cœur de métier, de rassurer ses clients sur sa capacité à répondre à des besoins transverses, etc.

1er Bénéfice : 1+1 = 3 pour une logique gagnant – gagnant 

Nombreuses sont les entreprises qui pensent que pour augmenter facilement leur chiffre d’affaires et optimiser leur marge, elles doivent rester les seules à capitaliser sur leurs solutions. Et donc développer des outils ou modules complémentaires dès qu’il y a un besoin client. Il s’agit là d’une erreur de jugement courante. En effet, développer des solutions transverses et mobiliser ses équipes de R&D, sur des outils complémentaires, parfois éloignés de son cœur de métier, représente un coût important (qu’il soit financier ou temporel) et n’offre qu’un bénéfice moindre en comparaison de l’investissement colossal que peut représenter un tel développement.

Ainsi, les partenariats technologiques entre éditeurs (sur des positionnements proches mais non concurrents) présentent des avantages non négligeables. En plus d’économies financières, ils permettent de créer une troisième offre en un minimum de temps. En effet, non seulement l’éditeur pourra proposer sa solution, celle de son partenaire (et donc accroître indirectement son expertise sans coûts) tout en proposant une solution capitalisant sur les 2 expertises partenaires. C’est la logique du 1 + 1 = 3. L’entreprise va à la fois proposer une expertise propre, des services supplémentaires (transverses), et des offres plus complètes à ses clients, tout en profitant de l’infrastructure d’un partenaire éditeur.

Grâce à la combinaison de leurs expertises, les deux éditeurs de logiciels aguerris dans leur domaine capitalisent sur leurs forces pour offrir aux entreprises une solution intégrée, performante, innovante et adaptée à leurs besoins cibles.

2e bénéfice  – Proposer une gamme de services étendue dans un délai plus restreint 

Aujourd’hui, l’heure est clairement à révolutionner, à transformer l’intégralité des services des entreprises. La réactivité est un facteur clé de compétitivité pour les entreprises dans un environnement concurrentiel. Afin de répondre à ce critère, s’entourer de partenaires éditeurs dont les solutions complètent idéalement notre propre offre permet de répondre à ce besoin quant au délai d’intégration. Par exemple, à l’heure de la digitalisation des entreprises et du télétravail, de nombreuses entreprises souhaitent dématérialiser leurs documents pour gagner en efficacité. Dans ce contexte et face à l’application de la loi de Finances 2024 (qui rendra obligatoire la réception des factures au format électronique), les entreprises souhaitent également se doter de solutions combinant dématérialisation des documents et archivage numérique. Un partenariat technologique entre ces 2 types d’éditeurs (dématérialisation et archivage) est donc particulièrement intéressant. En travaillant en amont sur le développement de connecteurs entre les 2 outils, il permettra une intégration en quelques jours, voire en quelques heures. Sans pour autant que cela change quoi que ce soit pour le client, qui conserverait un contact privilégié avec l’éditeur initialement choisi.

Ainsi, en anticipant pour combiner des savoir-faire il est possible de répondre à un besoin urgent en un minimum de temps. Un avantage concurrentiel à ne pas négliger pour les éditeurs !

3e bénéfice  – Développer sa présence sur le marché

Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer les opportunités offertes par la mise en place de partenariats technologiques qu’il s’agisse de répondre à un besoin client ou non. Secteur en croissance, mais également concurrentiel, l’édition de logiciels compte un grand nombre d’acteurs à taille humaine. Se développer peut donc être long et laborieux. Miser sur des partenariats technologiques pourrait être pertinent pour développer sa présence sur le marché. Grâce à une expertise plus large, il est possible de répondre à de nouveaux appels d’offres, d’enrichir son offre et de rassurer ses prospects. Sans oublier la nouvelle couverture géographique dont on peut naturellement bénéficier. Un partenaire situé dans une autre région permettra d’y développer indirectement sa présence.

Enfin, pour choisir un bon partenaire technologique, il faut s’assurer que le niveau d’engagement et la qualité de service des deux partenaires soient en adéquation. Les services  doivent être experts, fiables, sécurisés, évolutifs et accompagnés. Ainsi, le partenaire doit avoir une certification, garantir un taux de disponibilité, respecter les normes de sécurité, proposer des mises à jour et offrir un support personnalisé. La plateforme doit être intégrable, standardisée et accessible.

Choisir un partenaire d’affaires d’une plus grande envergure c’est choisir, en général, des fonctionnalités abouties, du process, une capacité à industrialiser plus facilement. Se tourner vers un partenaire de taille plus modeste, c’est souvent opter pour la disponibilité, la proximité et la flexibilité face à des besoins non standards. Aussi, le choix d’un partenariat technologique ne doit pas se faire en fonction de la taille de l’entreprise, mais sur la base de critères de réassurance : pérennité de l’éditeur, garanties financières, techniques, voire juridiques, etc. L’humain doit également entrer en ligne de compte, le contact, les échanges et la capacité de son partenaire éditeur à répondre à ses propres interrogations sont autant d’indicateurs à ne pas sous-estimer.

 

 

Victor Delancray