La mairie de Paris et la secrétaire d’Etat au numérique Axelle Lemaire ont dévoilé mercredi 20 mai le « French Tech Ticket », un dispositif d’aides destiné à encourager l’installation d’entrepreneurs étrangers pour enrichir l’écosystème de start-ups de la capitale.
Paris, c’est plus de 40 incubateurs, 80 espaces de coworking, 20 fablabs, près de 1 500 start-ups qui se créent tous les ans. Un dynamisme reconnu : ainsi la ville est classée Capitale mondiale du « capital intellectuel et de l’innovation » (Classement Cities of Opportunity, PwC, mai 2014), et elle a remporté la palme européenne pour « le dynamisme de son marché de l’innovation », en terme de nombre de levées de fonds et de transactions.
Annoncée par François Hollande en octobre 2014, l’initiative « French Tech Ticket », qui s’adresse aux entrepreneurs étrangers, propose une aide à l’obtention d’un visa, une bourse de 12 500 euros pour six mois renouvelable une fois, un accompagnement sur mesure et un hébergement dans un incubateur à des candidats sélectionnés pour leur projet. L’objectif est « d’attirer les meilleurs talents en France pour qu’ils y créent de l’activité et des emplois, qu’ils participent du renforcement de l’attractivité du pays dans la compétition internationale », a souligné la secrétaire d’Etat au numérique Axelle Lemaire, dans un communiqué. Les candidats visés peuvent être des étudiants étrangers finissant leurs études en France et voulant créer une start-up ou vivant dans d’autres pays européens, dans l’espace francophone voire au delà. Paris inaugure le dispositif avec une centaine d’entrepreneurs invités, qui devrait ensuite être étendu aux métropoles French Tech en 2016. Le projet a fait l’objet d’une dotation de l’Etat de 5 millions d’euros qui sera géré par la banque publique d’investissement BPIfrance
Quelles conditions ?
Les candidats pourront déposer leurs projets entre juin et septembre et les lauréats seront désignés en décembre pour permettre l’arrivée de la première promotion d’entrepreneurs en janvier 2016 à Paris.Le ministère de l’Intérieur devrait faciliter aux lauréats l’obtention de visas de long séjour. Les candidats, qui doivent être anglophones, devront s’engager à s’installer en France à plein temps pendant six mois minimum et à ne pas exercer d’autre activité professionnelle. « Nous avons des objectifs d’internationalisation de nos incubateurs, que 30 % des places dans nos incubateurs soient occupées par des start-ups d’origine étrangère », a expliqué à l’AFP Jean-Louis Missika, adjoint à la Maire de Paris en charge de l’attractivité. Les secteurs visés par le dispositif sont le numérique, la medtech, la biotech, la fintech, en revanche les activités d’import-export, de conseil et les franchises sont exclues.
Auteur : la rédacton avec AFP