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Paris et Berlin ont saisi le G20 pour réguler le bitcoin

(AFP) La France et l’Allemagne ont saisi le G20 pour lui proposer des mesures de régulation du bitcoin, la cryptomonnaie dont le cours a perdu la moitié de sa valeur depuis décembre, a indiqué mercredi 7 décembre le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

Nous enverrons aujourd’hui avec mon homologue allemand à la présidence du G20 une lettre proposant des mesures de régulation du bitcoin“, a indiqué M. Le Maire en marge du Salon des entrepreneurs à Paris. “Il y a urgence à réguler le bitcoin“, a-t-il souligné. Le bitcoin valait environ 8 100 dollars mercredi, alors qu’il avait atteint près de 18 700 dollars en décembre. Cette monnaie virtuelle qui permet d’effectuer des transactions internationales parfaitement anonymes est accusé notamment de servir d’outil de blanchiment pour des réseaux criminels.
Il faut que la réflexion en la matière soit commune” entre les Etats “et non plus morcelée“, a indiqué mercredi Emmanuelle Assouan, une responsable de la Banque de France, qui a évoqué les propositions de la France au G20 lors d’une audition consacrée aux cryptomonnaies à la commission des Finances du Sénat.

Une capitalisation totale de 300 à 400 milliards de dollar

Il doit s’agir notamment de définir correctement le bitcoin et ses cousins, a indiqué la responsable en affirmant qu’il ne s’agissait pas de “monnaies” au sens propre, mais plutôt de “crypto-actifs“.
Il s’agit également de “construire un corpus commun au niveau du G20 sur la protection des investisseurs non-professionnels“, a-t-elle dit.
Il faut enfin “avoir une approche commune” contre le blanchiment, a-t-elle dit, évoquant une saisine ultérieure du GAFI, qui regroupe 35 pays et est chargé de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Selon Mme Assouan, la capitalisation totale des cryptomonnaies est aujourd’hui de l’ordre de 300 à 400 milliards de dollars, à comparer avec une masse monétaire totale de la zone euro de 7 500 milliards d’euros.

Certains acteurs du monde des cryptomonnaies appellent de leur voeux un meilleur encadrement réglementaire, afin de pouvoir développer plus massivement leurs activités. “On est OK pour se faire réguler (…) Donnez nous le type de réglementation que vous souhaitez et on s’y conformera“, a lancé lors de l’audition sénatoriale Sandrine Lebeau, une responsable de la Maison du bitcoin à Paris, qui permet aux particuliers d’investir en cryptomonnaie.