(AFP) – Une panne géante de contrôle aérien qui perturbe le retour au Royaume-Uni de milliers de voyageurs après un long week-end férié coûtera des dizaines de millions de livres aux compagnies aériennes, affirme mercredi un responsable du secteur.
“Pour l’ensemble du secteur, nous aurons près de 100 millions de livres (116 millions d’euros) de coûts supplémentaires auxquels les compagnies aériennes auront été confrontées“, a assuré mercredi à la BBC le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (Iata), Willie Walsh. Selon cet ancien patron de British Airways et de sa maison mère IAG, les compagnies vont notamment devoir supporter des coûts liés aux frais d’assistance aux passagers et aux perturbations des horaires des équipages et des avions.
Plusieurs jours nécessaires pour revenir à la normale
La panne du système de contrôle aérien britannique survenue lundi a forcé les agents aériens à rentrer manuellement les plans de vols, entraînant de très nombreux retards et annulations en chaîne. La NATS, autorité britannique du contrôle aérien, admettait mardi auprès de l’AFP que plusieurs jours seraient nécessaires pour revenir à la normale et ramener tous les voyageurs chez eux. Plus de 1 500 vols au départ ou à l’arrivée du Royaume-Uni, soit plus du quart du total, ont dû être annulés lundi, et encore 345 mardi, selon la compagnie spécialisée Cirium.
Des dizaines de milliers, voire jusqu’à plusieurs centaines de milliers de personnes pourraient avoir ainsi vu leur vol annulé lundi, lors de cette panne qualifiée par le ministre des Transports britannique Mark Harper de plus importante depuis près d’une décennie. La compagnie britannique Easyjet a annoncé mercredi affréter d’ici la fin de la semaine cinq vols pour faire rentrer au Royaume-Uni des touristes encore bloqués en Espagne, au Portugal, en Tunisie ou en Grèce, précisant que ses opérations sont désormais revenues à la normale.
Une panne causée par “une donnée inhabituelle“
La panne a été causée par “une donnée inhabituelle” introduite dans le système, a indiqué mercredi le directeur général de la NATS Martin Rolfe, sans confirmer des spéculations dans la presse britannique selon lesquelles il s’agirait d’un problème sur un plan de vol déposé par une compagnie aérienne française.
M. Harper avait indiqué mardi qu’il ne s’agissait “pas d’une cyberattaque” et annoncé une enquête administrative sur l’incident.