Tandis que nous assistons à un véritable exode des systèmes d’informations dans le Cloud, se pose, en parallèle, la question de la sécurisation des données et, surtout, de leur intégrité. Google et Palo Alto Networks signent ici un partenariat pour renforcer la confiance des utilisateurs hexagonaux dans le Cloud.
S’il n’est pas question ici de label SecNumCloud, il y a une volonté claire pour la firme de Mountain View de gagner la confiance des utilisateurs français et, pour le champion américain du parefeu, d’en être le garant.
Connu pour sa position dominante historique sur le marché du firewall, Palo Alto Networks a, depuis 4 ans, largement étendu sa gamme de produits. “L’ère de la sécurité traditionnelle qui consistait à avoir un utilisateur qui va au bureau et se connecte au système d’information de l’entreprise est définitivement révolue. Tout comme celle où l’on pouvait se contenter d’un VPN pour assurer les connexions extérieures, confirme Etienne Bonhomme, vice-président et directeur général France de Palo Alto Networks lors d’une interview accordée à Cybersécurité Solutions. De connecter des sites d’entreprise à un datacenter, nous sommes arrivés, aujourd’hui, à relier directement des utilisateurs partout, où qu’il soient, à des applications elles-mêmes partout. »
Une approche Zero Trust, mais pas seulement
Palo Alto s’est en effet appuyé sur ses appliances installées partout dans le monde pour créer une Infrastructure as a Service (IaaS), lui donnant ainsi la possibilité de répondre aux besoins pressant de mise à disposition d’architectures Zéro Trust. “C’est effectivement le moyen le plus sûr de connecter des utilisateurs de manière sécurisée », ajoute Etienne Bonhomme.
L’offre s’appelle “Prisma Access » (anciennement “GlobalProtect Cloud Service ») et se propose de faire l’interface entre les utilisateurs de l’entreprise et les applications en nuage.
AWS en backup et en France également
Pour cela, Palto Alto s’est également adossé aux hyperscalers de Google Cloud, en premier, et d’Amazon Web Services en backup. Mais, jusqu’ici, le choix de Google ne comptait pas de PoP (Point of Présence) sur le sol français. Ce n’est désormais plus le cas : “Avec notre nouveau site Prisma Access en France, nos clients bénéficient d’un accès direct et sécurisé à leurs applications où qu’elles soient (Cloud privé, Cloud public), quel que soit le terminal utilisé, et quel que soit le lieu où se trouvent leurs employés », a déclaré le vice président dans un communiqué où nous avons pu également lire la réaction du directeur général France de Google Cloud, Anthony Cirot : « Nous sommes ravis d’élargir notre partenariat avec Palo Alto Networks en France pour aider les organisations à adopter le Cloud en toute sécurité. Prisma Access et ce site Google Cloud fourniront aux clients en France une sécurité Zero Trust de pointe, avec des performances élevées, une latence très réduite et la conformité aux réglementations locales. »
Quant à savoir si le backup AWS se fait également sur un site hébergé en France ou non, la réponse est oui. Prisma Access est déjà en France sur cette partie, rassure Éric Antibi, directeur technique chez Palo Alto.
Côté Cloud de confiance, les équipes de Palo Alto sont engagés depuis plusieurs mois déjà dans un programme bêta avec S3NS de Thales pour être possiblement à terme sur leur offre SecNumCloud.
Stéphane Bellec