L’ouverture des données gouvernementales dans le monde prend son temps… Mais, dans le domaine, la France a fait des progrès fulgurants.
Budgets et dépenses du gouvernement, statistiques nationales (indicateurs économiques et démographiques par exemple), législation, horaires des transports, résultats des élections ou encore émissions polluantes : quel pays ouvre le plus ses données gouvernementales ? Chaque année l’Open Data Index le mesure : données disponibles, accessibilité publique, mise en ligne, gratuité, etc. . Et s’en inquiète : malgré des progrès en 2014, la plupart des pays ne fournit toujours pas les informations essentielles dans une forme accessible aux citoyens et aux entreprises.
La bonne nouvelle, c’est que la France obtient cette année la troisième place, sur 97 pays, avec un score de 80 % de données ouvertes, alors qu’elle se situait à la 12ème place en 2013 (avec 59 %).Un sans-faute dans le budget de l'Etat, les résultats d'élections, la cartographie et les statistiques nationales ainsi que que les codes postaux. Elle talonne cette année le Danemark (83 %), mais se situe encore loin du Royaume-Uni, numéro 1 avec 97 %. Reste que même parmi les pays en tête, le rapport souligne qu’il y a encore beaucoup à faire. Ainsi de l’Hexagone qui ne fournit pas de registre des entreprises en open data, tout comme l’Allemagne ou les Etats-Unis par exemple. Et seulement deux pays – le Royaume-Uni et la Grèce – donnent des données véritablement ouvertes sur le détail de leurs dépenses publiques, “Un résultat décevant en cette période d’austérité dans de nombreux pays : l’ouverture de ces données permettrait de gérer les dépenses publiques de manière plus transparente”, indique le rapport.