La société Prologue a déposé un projet d’offre public d’échange (OPE) le 9 décembre 2014 qu’O2i considère comme hostile. Dirigeants comme salariés y sont opposés, indique le conseil d’administration d’O2i qui s’est réuni hier.
Pour O2i et son expert indépendant, le cabinet Ricol Lasteyrie Corporate Finance, qui lui a remis un rapport sur les conditions financières de l'offre publique d'échange émise par Prologue, pas de doute : « l’offre surévalue de manière manifeste et significative la valeur de Prologue » alors qu'elle sous valorise celle d'O2i, ne démontre « aucune complémentarité ni synergie entre les deux activités » permettant d'anticiper une création de valeur consécutive à leur rapprochement, et « présente un risque grave pour les salariés d'O2i », susceptible d'être destructeur de valeur pour la société et pour ses actionnaires. En outre, elle n’offre aucune garantie quant à la stabilité de l'actionnariat et du management du nouvel ensemble, indique Prologue. « L'offre publique d'échange portant sur les titres de la société O2i initiée par la société Prologue, telle qu'elle ressort de son projet de note d'information en date du 9 décembre 2014, ne peut en l'état être considérée comme conforme à l'intérêt social d'O2i, et n'est pas équitable d'un point de vue financier pour les actionnaires de la société O2i », conclut le conseil d’administration d’O2i.
Chez Prologue, l’assemblée générale extraordinaire qui devait se réunir le 17 janvier 2015, suite à l’expertise indépendante d’O2I « qui étaient attendus pour le 13 janvier 2015 », avait été reportée « afin de permettre aux actionnaires de Prologue de disposer d’un bon niveau d’information avant de prendre leur décision ». Dans un communiqué de presse, Prologue indiquait que « ce décalage de l’AGE sur quelques semaines ne change en rien le projet de rapprochement entre Prologue et O2i, sachant que l’OPE sera lancée dès sa validation par l'AMF ».