L’école DS4H de l’université Côte d’Azur forme aux métiers du numérique à travers cinq masters et des doctorats.
Les universités rivalisent avec les écoles d’ingénieurs et d’informatique en proposant des masters pointus. Ainsi, l’Ecole Universitaire de Recherche Digital Systems for Humans (DS4H) forme des experts du numérique qui travailleront en entreprise dans les métiers techniques liés à l’informatique et aux réseaux (web, IA, Big Data, Internet des objets, 5G…), ou dans les métiers liés au management des systèmes d’information, à la digitalisation de la relation client, au management de l’innovation numérique et au droit des nouvelles technologies.
Elle forme également des chercheurs qui travailleront en laboratoires de recherche publics ou dans les services de recherche et développement privés. L’école compte 430 étudiants en master et plus de 200 doctorants.
5 masters spécialisés
Le recrutement en master est ouvert aux étudiants d’autres universités. Les candidatures se font de mi-mars à mi-mai. Les étudiants peuvent choisir entre cinq masters tous réunis par leur dimension numérique, mais spécialisés dans des domaines très différents :
– Master électronique, énergie électrique, automatique
– Master stratégie digitale
– Master droit de la propriété intellectuelle et des nouvelles technologies
– Master Miage (Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises) offrant une double compétence sciences du numérique et management
– Master Informatique
Les deux derniers masters proposent en outre chacun plusieurs parcours spécialisés.
« Nous faisons évoluer nos formations et parcours à travers notre conseil de perfectionnement, qui nous fournit une bonne vision de l’évolution des besoins des entreprises et de l’évolution tes technologies, explique Johan Montagnat, directeur de l’école. Ainsi, le parcours Intelligence artificielle appliquée est le dernier ouvert en Miage. Et le parcours de Miage baptisé Intense pour Innovation et transformation numérique de l’entreprise, évolue, notamment avec l’essor du cloud en entreprise. »
L’école offre un catalogue de projets optionnels et de mineures en anglais, renouvelé chaque semestre sur des thèmes variés. Par exemple, ce semestre propose 16 cours comme innovation et design thinking ou sociologie des industries de création. Il permet aux étudiants de s’ouvrir à des domaines différents de leur formation de base.
Les cours sont dispensés par des enseignants et par des intervenants extérieurs issus des entreprises locales. Certains masters sont dispensés à Sophia Antipolis, d’autres au cœur du campus de Nice. L’école est habituée depuis la crise sanitaire à réaliser un enseignement hybride, qui peut être suivi en présentiel ou à distance.
150 étudiants de master en alternance
Tous les masters sont ouverts aux salariés qui souhaitent reprendre leurs études, ainsi qu’à l’alternance. « Nous organisons deux forums de l’alternance par an, précise Johan Montagnat. 150 étudiants sont actuellement en alternance, un chiffre en progression régulière chaque année. Il y a un intérêt mutuel pour les entreprises et notre école. La technopole de Sophia Antipolis représente un écosystème très riche d’entreprises. De plus, nous proposons aux étudiants de se regrouper de façon pluridisciplinaire pour réaliser des projets innovants, dont l’idée est apportée par des entreprises ou des associations.
Le cliché d’une université très académique face à des écoles d’ingénieur et d’informatique plus professionnalisantes est devenu, on le voit, poussiéreux. Avec un taux d’emploi d’environ 97 % dans la première année qui suit le diplôme, les étudiants de l’école DS4H rivalisent avec les écoles privées, tout en offrant des frais d’inscription à des tarifs universitaires : 243 euros en master, 380 euros en doctorat.
Christine Calais