Numeum, l’organisation professionnelle de l’écosystème numérique en France, organisait mercredi 18 janvier ses voeux à l’Orangerie d’Auteuil à Paris. L’occasion de faire un bilan de l’année écoulée et d’envisager 2023. Deux invités de marque, Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, en visioconférence depuis le forum économique de Davos, et Bruno Bonnell, le patron de France2030, se sont joints à la cérémonie.
Pour son coprésident Godefroy de Bentzmann, à l’heure d’un contexte géopolitique et économique incertain, “la normalité, c’est la crise », dorénavant quotidien des entreprises du numérique. Fort de ses 2 500 membres, Numeum s’est mis en ordre de bataille, rappelle-t-il, “locomotive » du digital aujourd’hui “partout », créateur d’emplois – 34 000 emplois nets créés pour la quinzième année consécutive souligne-t-il -, engagé dans la formation et le développement des compétences, notamment pour les femmes et les profils plus diversifiés, ainsi que dans la sobriété énergétique, mettant en avant la “brillante » initiative Planet Tech’Care regroupant plus de 800 membres.
Godefroy de Bentzmann relève aussi les actions de lobbying du syndicat : “Nous nous sommes, et nous continuons à nous mobiliser très fortement pour combattre le projet de proposition de loi sénatoriale sur les cabinets de conseils (encadrant l’intervention des cabinets de conseil privés dans les politiques publiques, NDLR) » et “Nous avons également su nous mobiliser pour soutenir ou modifier les propositions finalement adoptées au niveau européen sur le DSA (législation sur les services numériques, NDLR) et le DMA (législation sur les marchés numériques, NDLR) ».
Un numérique durable, responsable et de confiance
En visio depuis Davos, Jean-Noël Barrot a décliné trois voeux plaidant d’abord pour un “numérique durable », mettant l’accent sur la réduction nécessaire des impacts du numérique sur l’environnement : matériels, datacenters et réseaux de communication, mais aussi sur les capacités du numérique à réduire les impacts environnementaux des autres secteurs. Il a parlé ensuite de “numérique responsable », qui doit profiter à tous en termes d’accès, d’utilisation et d’inclusion. Enfin, il a mis en avant le “numérique de confiance », en particulier sur les données, une “priorité du gouvernement » qui garantit “une forme d’autonomie ».
France2030 : 7 milliards dédiés au numérique ont été dépensés
Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’Investissement en charge de France2030, rappelle les chiffres de ce plan du gouvernement : 7 milliards dédiés au numérique sur les 54 milliards qui vont à l’industrie française, aux technologies innovantes et à la transition écologique. 1,2 milliard a déjà été dépensé, précise-t-il, dont 200 millions pour la formation. Il n’y a pas assez de projets dans le domaine, souligne-t-il, appelant les entreprises, consortiums et autres organismes publics à profiter du financement proposé. Bruno Bonnell indique une simplification à venir dans les dossiers d’aide, évoque le nouveau dispositif pour accompagner les startups et les PME à la qualification SecNumCloud et enfin une accélération des commandes publiques.
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