Alors qu’une période d’incertitude va s’ouvrir d’ici à la nomination d’un nouveau gouvernement, le premier syndicat professionnel des entreprises du numérique appelle à la création d’un ministère chargé du numérique qui adresserait “un signal fort quant à l’engagement de l’État pour faire de la France une grande nation de l’innovation et du numérique.”
Pour Numeum, la France est à “un point d’inflexion” où il faut accélérer la numérisation de l’économie “pour gagner en productivité face aux États-Unis et la Chine“.
Numeum assure qu’il travaillera avec les “nouveaux institutionnels“, et sera particulièrement attentif à ce que les politiques publiques à venir “prennent puissamment en compte” le rôle majeur du numérique, “moteur de la transformation sociale, sociétale, environnementale et économique dont a besoin notre pays et l’Europe plus globalement.”
Le syndicat compte 2 500 membres représentant 85 % du chiffre d’affaires du secteur. Selon les résultats de sa dernière enquête semestrielle, la croissance en 2024 du secteur numérique ne sera que de 5 %, contre 5,8 % espérés en décembre dernier. Mais le secteur confirme effectivement son rôle moteur dans l’économie française malgré un ralentissement des commandes et un contexte de marché attentiste.
L’enquête publiée fin juin a eu lieu aux mois d’avril et mai 2024, avant la décision de dissolution de l’Assemblée nationale, ce qui faisait dire à Véronique Torner, présidente de Numeum :« Numeum et ses adhérents demeurent vigilants face au contexte post- dissolution, qui pourrait avoir des répercussions sur l’activité de nos entreprises, notamment en ce qui concerne les marchés publics ».