Le 23 février, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Cédric O, secrétaire d’Etat en charge du Numérique, ont présenté la feuille de route gouvernementale « Numérique et Environnement ».
Cette feuille de route à pour objectifs d’améliorer la connaissance des différents impacts du numérique sur l’environnement, de maitriser ces derniers et de mettre l’innovation au service de la transition écologique. Elle a été alimentée par de nombreux travaux et avait été annoncée lors du colloque « Numérique et Environnement » le 8 octobre dernier.
Elle se décline autour de 3 axes. D’abord, celui de savoir pour agir, en développant la connaissance de l’empreinte environnementale du numérique. Ensuite, celui d’un numérique plus sobre, en réduisant son empreinte environnementale. Dans ce cadre, le gouvernement a pour objectifs des datacenters moins énergivores et compte soutenir la filière du reconditionné. Enfin, il s’agit d’innover, en faisant du numérique un levier de la transition écologique et solidaire.
Une trentaine de pages de mesures
Une trentaine de pages de mesures sont ainsi proposées, la ministre de la Transition écologique rappelant que “le numérique représente entre 5 et 10 % de l’impact environnemental de la France ». Dans les nouvelles mesures : la mise en place d’un baromètre environnemental des acteurs du numérique, la proposition à l’échelle européenne d’une TVA réduite pour les équipements reconditionnés, la prise en compte des enjeux environnementaux dans les cahiers des charges de futures attributions de fréquences 5G, le lancement d’une campagne sur les bonnes pratiques pour utiliser les outils numériques en minimisant leur impact environnemental, et le financement de projets d’intelligence artificielle en faveur de l’écologie, soutien aux datacenters vertueux.
“Des rendez-vous réguliers seront organisés pour le suivi de ces mesures et la concrétisation de nouvelles actions », promet le gouvernement.
“La stratégie gouvernementale va dans le sens des actions prises par Syntec Numérique”
Pour le syntec Numérique, qui a lancé il y a 4 mois l’initiative Planet Tech’Care, et vient de réagir à cette annonce : “La stratégie gouvernementale va dans le sens des actions prises par Syntec Numérique et ses adhérents, notamment la volonté de fédérer au-delà de l’écosystème numérique et celle de changer d’échelle. »
Planet Tech’Care regroupe aujourd’hui plus de 250 signataires, entreprises de toute taille et de tous secteurs, acteurs publics et écoles. DEpuis son lancement, elle a réalisé 5 ateliers organisés par l’un de ses 16 partenaires, experts du numérique et de son empreinte environnementale. Des ambassadeurs viennent renforcer ce dispositif pour le faire rayonner en France et à l’échelle européenne.
Pour aller plus loin, lire notre dossier “IT et zéro carone, un enjeu pressant”.