L’éditeur israélien NSO Group a annoncé fin août qu’il se réorganise suite à sa dette et au départ forcé de son PDG, Shalev Hulio. Yaron Shohat, l’actuel directeur des opérations, lui succède et il gérera le processus de réorganisation.
NSO Group, l’éditeur de l’inquiétant logiciel d’espionnage Pegasus, a perdu de sa superbe en 2022. Il prévoit semble-t-il de licencier environ une centaine de collaborateurs selon la presse spécialisée israélienne, dont son PDG et fondateur, Shalev Hulio. Yaron Shohat, l’actuel directeur des opérations, lui succède.
En novembre 2021, Isaac Benbenisti, vice-président promu PDG deux semaines auparavant, avait déjà claqué la porte en raison des difficultés de NSO Group aux Etats-Unis, poussant ainsi son fondateur Shalev Hulio, à reprendre son poste à la tête de NSO. Début 2022, Asher Levy, le directeur exécutif, avait lui aussi quitté ses fonctions tout en assurant que son départ n’était pas lié aux controverses récentes concernant cette société israélienne de cybersécurité.
NSO figure sur une liste noire aux Etats-Unis
Yaron Shohat a la lourde tache de gérer le processus de réorganisation de l’éditeur très endetté. Sa tache n’est pas aisée car NSO a mauvaise réputation désormais. L’éditeur israélien figure déjà sur une liste noire aux Etats-Unis depuis fin 2021. En effet, NSO s’est retrouvé sous les feux de la rampe en 2021 après les révélations d’un consortium de 17 médias internationaux affirmant que Pegasus avait permis d’espionner les téléphones de journalistes et d’hommes politiques, parmi lesquels des chefs d’État de différents pays. La justice israélienne avait aussi annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’utilisation du logiciel espion par la police locale.
Optimiste, Yaron Shohat promet « la rationalisation de ses opérations, afin de s’assurer que NSO reste l’une des principales entreprises mondiales de cyberespionnage de haute technologie, en se concentrant sur les pays membres de l’OTAN ».