Accueil Business « Nous proposons aux communes une offre simple, pas chère et souveraine...

« Nous proposons aux communes une offre simple, pas chère et souveraine », Christophe Mansincal, président-fondateur d’Ého.link

L’éditeur marseillais s’intéresse aux petites organisations auxquelles il propose une box entre le réseau privé et Internet pour sécuriser leurs données et leur système d’information, les flux entrants comme sortants. La jeune entreprise a opté pour une distribution entièrement déléguée et revendique déjà vingt partenariats, avec de grandes ambitions sur le marché des collectivités locales, comme l’explique son président-fondateur Christophe Mansincal.

 

Solutions Numériques – Solutions Channel : vous annoncez de grandes ambitions sur le marché des collectivités locales. Pourquoi ce marché intéresse Ého.link ?

Christophe Mansincal

Christophe Mansincal : 91 % des 35 000 communes comptent moins de 3 500 habitants. Lorsque nous avons créé Ého.Link en 2016, nous voulions apporter aux petites communautés, privées et publiques, le même niveau de qualité et de sécurité qu’aux grandes entreprises. Ces communes ne disposent pas d’expertises numériques et sont soumises aux mêmes obligations que les grandes villes, pour la protection des données de leurs habitants ou de la responsabilité des maires. Ého.link a donc développé une solution Plug & Play simple, accessible et pratique.

Quel profil de communes visez-vous ?

Celles employant moins de cinquante agents municipaux, le bas du segment des collectivités locales pas encore adressé par les acteurs de la cybersécurité. Celles qui en comptent deux cents nous intéressent si elles doivent protéger plusieurs petits bâtiments publics. Elles n’ont pas les moyens d’employer un DSI ou même un expert en cybersécurité ou de s’équiper chez Cisco ou Palo Alto. Ého.link répond à cette contrainte avec un boîtier qui fonctionne en toile de fond, comme une sonde entre le bâtiment équipé et Internet, qui photocopie tous les flux entrants et sortants, pour un coût de dix euros par agent et par mois. Nous voulons remplir un trou dans la raquette avec une offre simple, pas chère et souveraine puisque nous sommes en cours de certification CSPN par l’ANSSI. À terme, nous aimerions réaliser la moitié de notre chiffre d’affaires avec ces collectivités locales.

Quels profils de partenaires recherchez-vous ?

D’abord des partenaires ayant une couverture de tout le territoire y compris dans les zones blanches. Nous n’avons pas vocation à vendre en direct notre solution puisque nous ne comptons que quatre commerciaux sur vingt salariés. Il n’a pas été facile de trouver des revendeurs et distributeurs présents partout et intéressés par des budgets réduits. Nous avons tout de même conclu vingt partenariats.

Avez-vous sollicité d’autres distributeurs comme l’UGAP, qui fournit les administrations ?

Nous sommes référencés dans le catalogue multiéditeur de l’UGAP depuis fin 2022. Grâce à cette centrale d’achat publique française, les clients peuvent sécuriser et simplifier leurs achats. Nous sommes également référencés chez Résadia, le premier réseau de prestataires Informatiques pour les entreprises privées et administrations publiques multisites, avec près de cent-cinquante points de présence répartis au niveau national.

L’heure est au regroupement des communes. Votre part de marché ne risque-t-il pas de rétrécir au profit d’acteurs plus adaptés à cette course à la taille critique ?

Nous découvrons humblement ce marché. Nous avons la possibilité de nous adapter puisque nos solutions pourront prochainement être basées sur des machines virtuelles et ainsi répondre aux besoins quelle que soit la taille des collectivités locales.

 

Vincent Bussière