Thales, Qualcomm et Ericsson veulent permettre aux smartphones de communiquer directement avec des satellites, ont-ils annoncé lundi. Une couverture 5G dans les zones non couvertes par les antennes terrestres serait ainsi permise.
“Les avantages de la connectivité 5G via des satellites en orbite terrestre basse (LEO) devraient inclure la couverture dans des zones géographiques extrêmes ou des lieux reculés à travers les mers, les océans et d’autres endroits où la couverture terrestre est absente. […] Le réseau satellitaire pourrait également servir de solution de secours aux réseaux terrestres en cas de pannes ou de catastrophes majeures », annoncent les trois groupes dans un communiqué commun. “Un futur smartphone 5G pourra utiliser la connectivité 5G n’importe où sur Terre et fournir une couverture mondiale complète pour les services de données à large bande, y compris dans des zones qui sont normalement uniquement couvertes par les systèmes de téléphonie par satellite historiques, aux capacités de connectivité limitées », précisent-ils encore.
La 5G dans l’espace
L’annonce fait suite à la validation de l’organisme mondial de normalisation des télécommunications 3GPP concernant les réseaux 5G non terrestres pilotés par satellite (5G NTN). Les réseaux 5G non terrestres pourront capitaliser “sur un large écosystème de produits et de composants standardisés », expliquent-ils. La nouvelle spécification permet également d’inclure les technologies NTN dans les appareils 5G actuels, offrant ainsi aux fournisseurs de technologies “la possibilité d’étendre facilement et rapidement la compatibilité 5G NTN à tous les appareils. »
Les trois groupes prévoient d’entrer dans une phase de test et de validation. Le but du test sera de valider les divers composants technologiques nécessaires à la mise en place de réseaux non terrestres 5G, notamment : un smartphone 5G, une charge utile satellitaire et des éléments de réseau 5G au sol. “Les premiers tests auront lieu dans un environnement spatial émulé en France, où se trouve la majorité de l’industrie spatiale européenne », détaillent-ils.
Le trio ne donne pas de date quand à l’utilisation opérationnelle réelle qui en découlera.
En mai dernier, Omnispace et Thales Alenia Space, société conjointe entre Thales (67 %) et Leonardo (33 %), ont annoncé le succès de la mise en orbite du satellite « Omnispace Spark-2 », marquant la fin du déploiement du programme « Omnispace Spark », phase initiale de développement et de livraison du premier réseau mondial de satellites de communication 5G.