Accueil Business Microsoft, Amazon et Google pourraient-ils disparaître d’ici à 2040 ?

Microsoft, Amazon et Google pourraient-ils disparaître d’ici à 2040 ?

Selon le Cigref, qui tenait hier sa 53e Assemblée générale, le modèle économique des MAG (Microsoft, Amazon et Google) pourrait disparaître d’ici à 2040…

Dans son rapport d’orientation stratégique 2023, l’association professionnelle, qui regroupe les grandes entreprises et administrations publiques françaises utilisatrices de produits et services numériques, émet 10 hypothèses de rupture à l’horizon 2030-2040. Parmi celles-ci, la disparition “éventuelle des géants du numérique » avec un ralentissement “de plus en plus marqué de leur croissance » et un “effondrement progressif de leur capitalisation boursière ». Si leur chute ne paraît pas “imminente », des facteurs tels que l’incapacité à s’adapter à des changements technologiques majeurs, à des usages numériques qui changent, à des “exigences législatives accrues en matière de concurrence » pourraient en être à l’origine. Cette disparition pourrait permettre “l’émergence de nouveaux acteurs »

Une industrie du numérique européenne performante

Le Cigref envisage d’ailleurs dans une autre hypothèse que l’Europe puisse réussir, d’ici à 2040, à réduire sa dépendance vis à vis des acteurs américains et chinois grâce à un développement d’innovations majeures, d’investissements massifs dans la R&D. Intelligence artificielle, cybersécurité, quantique : des acteurs de premier plan européens pourraient émerger dans ces domaines à condition de politiques industrielles fortes du continent et d’un soutien important à ces entreprises. 

Discours de Jean-Claude Laroche, président du Cigref , lors de la 53e Assemblée générale de l’association,

Dans son discours de clôture de l’Assemblée générale, évoquant ce rapport d’orientation stratégique, Jean-Claude Laroche, le président du Cigref, a mené cette réflexion : “Explorer des ruptures, c’est penser contre soi, et accepter de mettre un temps ses intérêts et son jugement de côté pour admettre l’idée que l’avenir sera peut-être radicalement différent de ce que nous pouvons tendanciellement imaginer, et que notre regard sur le monde, notre rapport au monde, et les conditions d’épanouissement de notre vie seront peut-être profondément transformés. »