(AFP) – La nouvelle édition du dictionnaire Le Robert accélère son intégration du vocabulaire des nouvelles technologies et de l’informatique, avec des mots comme “métavers” ou “infonuagique”, a annoncé l’éditeur mardi.
Le métavers est défini comme un “univers virtuel tridimensionnel persistant qui offre à ses utilisateurs, représentés par des avatars, une expérience interactive et immersive“.
L’infonuagique est un terme importé du Canada pour traduire l’anglicisme “Cloud”: “ensemble des services informatiques (serveurs, applications, stockage, etc.) accessibles à distance par le réseau Internet“.
Autre terme qui provient de ce pays: “fureteur”, généralement appelé en France navigateur internet, et le verbe “fureter” sur la Toile, synonyme de surfer sur internet.
Le Robert 2024 fait aussi entrer “intelligence artificielle générative”, à savoir “capable de produire des contenus inédits (textes, images, sons…)”, à l’image de ChatGPT.
Le “minage”, autrement dit la “validation,en échange d’une rémunération, d’un ensemble de transactions effectuées en cryptomonnaie avant inscription sur une blockchain“, est accompagné de nouveaux sens au verbe “miner” et au nom commun “mineur” (féminin: “mineuse”).
Le “webtoon” est une “bande dessinée sud-coréenne publiée en ligne“. Le “crypto-art”, l'”ensemble des oeuvres d’art numériques associées à un titre de propriété infalsifiable“.
La disquette ? Du baratin !
Le Robert enregistre avec humour le retour dans le langage d’une technologie obsolète: “disquette”, qui désigne cette fois une “phrase, formule flatteuse, souvent lourde, destinée à séduire quelqu’un“. Pour ses linguistes, c’est le côté “ringard” de l’objet qui lui vaut d’être détourné par les jeunes générations.
Parmi les nouveaux noms propres, on trouve le régulateur de l’audiovisuel
et du numérique, l’Arcom.