Le gouvernement espagnol a mis en place une commission d’enquête pour faire la lumière sur la gigantesque panne ayant paralysé la péninsule ibérique lundi. La justice s’est également saisie de l’affaire, avec l’ouverture d’une enquête portant sur un éventuel sabotage informatique.
« Toutes les mesures nécessaires seront prises pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise », a affirmé mardi le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez lors d’une conférence de presse. Il a annoncé la création de cette commission, placée sous l’autorité du ministère de la Transition écologique. « Les techniciens du réseau électrique poursuivent l’analyse de leur système. Nous attendons leurs premières conclusions dans les heures ou les jours à venir », a-t-il précisé, ajoutant qu’aucune hypothèse ne serait écartée tant que ces résultats ne seraient pas disponibles.
Quelques heures plus tôt, le gestionnaire du réseau électrique espagnol, REE, avait pourtant exclu la thèse d’une cyberattaque. Malgré cette déclaration, un juge de l’Audience nationale – la juridiction madrilène spécialisée dans les affaires les plus sensibles, comme le terrorisme – a décidé d’ouvrir une enquête sur un possible acte de sabotage informatique.
Un sabotage terroriste ?
Selon un communiqué de la justice transmis à l’AFP, « le juge José Luis Calama a lancé une enquête préliminaire pour déterminer si la coupure de courant survenue hier sur le réseau électrique espagnol, qui a touché l’ensemble du pays, pourrait être un acte de cyber-sabotage visant des infrastructures critiques, et si cela peut être qualifié d’acte terroriste ».
Pedro Sánchez a toutefois tenu à tempérer : « Nous n’avons à ce stade aucune information concluante indiquant qu’il s’agirait d’une attaque terroriste, ni même d’un test », a-t-il indiqué, dénonçant la diffusion de fausses informations et invitant la population à se fier aux canaux officiels.
