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Medef : la flexibilité, la sécurité et la durabilité au cœur des préoccupations des chefs d’entreprises

Le Medef et le cabinet américain Boston Consulting Group (BCG) ont présenté en juin 2022 un état des lieux de la maturité digitale des entreprises françaises. Menée auprès de 173 dirigeants, cette enquête montre que si la crise sanitaire a accéléré la transformation numérique des entreprises, de nombreuses fragilités persistent, notamment en matière de connectivité et de talents.

Chahutées par la pandémie, les entreprises françaises ont misé sur le numérique pour répondre aux attentes que la crise a créées ou renforcées chez leurs collaborateurs et leurs clients. Une majorité des 173 chefs d’entreprises interrogés placent la flexibilité, la sécurité et la durabilité au cœur de leurs préoccupations :

73% ont mis en place de nouveaux outils de communication et de travail collaboratif et vont les conserver ; 79% ont renforcé leur cybersécurité et 76% estiment nécessaire de réduire l’impact carbone de leurs activités numériques comme un sujet pour leur entreprise. Ces préoccupations s’observent chez la majorité des entreprises, même si elles sont davantage marquées chez les entreprises de services, celles de plus grande taille, ou dans les départements favorisés.

Une transformation qui reste limitée dans son ampleur

Malgré cette progression importante du numérique dans leurs organisations, les entreprises françaises doivent encore, selon le Medef, engager une transformation numérique avancée de leur modèle. Si elles sont plus nombreuses à dématérialiser davantage la relation client et renforcer leur présence en ligne. 26% des entreprises interroggées ont mis en place un nouveau mode de commercialisation en ligne (type “click and collect” ou e-commerce) pendant la crise. Plus de la moitié (51%) n’ont pas démarré et ne réfléchissent pas encore à la valorisation de leurs données. Une frilosité qui peut en partie s’expliquer par un manque de compétences : 61% n’ont pas recruté de profils dans le digital récemment.

Parmi les freins identifiés par les auteurs : la méconnaissance et la sous-utilisation des aides et des initiatives publiques en faveur de la transformation de l’industrie et des TPE/PME. Malgré leur renforcement avec la crise sanitaire, 56% des entreprises disent ne pas connaître les aides du volet numérique du plan de relance et seules 10% ont bénéficié d’aides ou d’un accompagnement dans ce cadre (alors même que 42% expriment un besoin de financement).

« Disposer d’une formation d’excellence et développer des services numériques de pointe n’est plus suffisant. Le pays doit former un grand nombre de talents digitaux et acculturer l’ensemble des actifs au digital afin que toutes les entreprises de notre tissu économique puissent endager une transformation profonde de leurs activités.» souligne Alexandre Aractingi, Directeur associé au BCG.