Jusque-là cantonné surtout aux logiciels et au middleware, l'open source est en train de conquérir les objets communicants et jusqu'aux serveurs des centres de données.
L’Open Compute Project est un vaste projet collaboratif qui réunit plusieurs grands acteurs Internet cherchant à optimiser les coûts d'acquisition et d'exploitation des serveurs et des équipements du datacenter. A son tour, Microsoft se rallie au projet open source pour contribuer avec ses technologies aux prochains serveurs et équipements de stockage ouverts, destinés aux services cloud en particulier.
L'éditeur vient de l'annoncer lors du sommet de l’Open Compute Project. Ce faisant, il affiche une transparence et encourage les coopérations là où on ne l'attendait pas forcément : au niveau des centres de données, précisément là où ses concurrents Amazon et Google préfèrent jouer encore leur propre partition.
En rapprochant Windows Azure et certaines de ses technologies du projet Open Compute Project, Microsoft entend aussi s'imposer dans la standardisation des nœuds du cloud. Il espère sûrement faire reculer, entre autres, le système open source Linux et l'offre d'infrastructure OpenStack privilégiés par les hébergeurs actuellement.
Ce rapprochement pourrait fournir à Microsoft l'accès aux mécanismes du SDN (Software Defined Network) et aux maillages de datacenters en cours d'évaluation. En effet, la mutualisation des centres de données au travers d'une organisation commune semble devenir, à terme, une nécessité. Elle conduit logiquement les principaux acteurs de l'informatique à vouloir collaborer avec les développeurs les plus innovants du cloud computing.