Le constructeur allemand Volkswagen l’a admis ce mardi 22 septembre : 11 millions de véhicules dans le monde sont équipés de son logiciel qui truque les tests de mesure antipollution.
Alors que l’automobile poursuit sa transformation numérique en utilisant de façon bien plus intensive l’informatique pour rendre notre vie à bord plus agréable ou l’utilisation de la voiture plus pratique, chaque actualité mettant en cause un logiciel ou un firmware dans le domaine prend une importance de plus en plus grande elle aussi. Qu’il s’agisse de motorisation, d’injection de carburant, d’aide à la conduite ou de dispositifs de loisirs, aucune voiture n’échappe à l’informatique embarquée. Des failles de sécurité ont été découvertes récemment, notamment dans une Jeep Cherokee (voir notre article) dont des journalistes de Wired ont pu prendre le contrôle à distance, mais cette fois, il ne s’agit pas d’une faille liée à des négligences, mais d’un trucage volontaire.
Le logiciel installé sur certains des véhicules de Volkswagen est capable de biaiser les tests antipollution au moment où ils sont réalisés. Un programme espion capable de limiter les gaz polluants émis par le véhicule, découvert vendredi aux Etats-Unis. Mais alors que seuls les véhicules des marques VW ou Audi aux Etats-Unis semblaient concernés, 480 000 véhicules au total, les autres marques Skoda et Seat du groupe le seraient elles aussi, et cela ailleurs dans le monde. « Des enquêtes internes ont montré que le logiciel en question était aussi présent dans d’autres véhicules diesel du groupe », a indiqué le constructeur allemand. Tous les moteurs diesel de type EA189 seraient concernés, soit 11 millions de véhicules !
Une affaire économique – Volkswagen pourrait payer une amende de 18 milliards de dollars d’amende – mais aussi d’Etat, l’Etat régional de Basse-Saxe étant actionnaire à 20 % de Volkswagen. Martin Winterkorn, le patron du groupe a dû démissionner