Déployée dès fin 2020 par Wildix sur ses produits télécoms, son offre locative de type « Hardware as a service » (HwaaS) rencontre un certain succès chez ses revendeurs et clients. En effet, les entreprises s’intéressent davantage à ce modèle locatif, qui est plus connu dans l’IT sous le nom de « Device as a service » (Daas).
« Wildix a multiplié par six avec ses partenaires le chiffre d’affaires issu de la location de ses produits télécoms depuis fin 2020, car la demande des entreprises est forte pour notre modèle locatif de type « Hardware as a service » (HwaaS) », explique Gilles Guiral, directeur général en France de Wildix, un fournisseur de PBX et de produits télécoms sur IP (terminaux, casques, etc.). « Cela tombe bien car nous avons probablement la meilleure offre HwaaS du marché télécoms actuellement ».
Le dirigeant estime que les équipes de Wildix ont su mettre en place assez tôt les bons processus de facturation et de logistique permettant au groupe d’absorber cette demande et d’aider ses revendeurs à le faire. « Nous avons passé deux ans à beaucoup former nos partenaires à ce nouveau modèle locatif basé essentiellement sur du matériel ».
Le HwaaS est différent de la Communication Unifiée as a service (Ucaas)
Gilles Guiral reconnaît toutefois que son modèle HwaaS est différent de celui de la Communication Unifiée as a service (Ucaas), dont l’offre n’inclut que la partie logicielle, le matériel restant lui acheté en leasing. En outre, impossible pour le client de changer la qualité ou la quantité du matériel sur la durée regrette le dirigeant.
« Ce sont des paramètres que Wildix a changé dans son offre HwaaS, où le matériel du contrat est remplacé gratuitement quoi qu’il arrive, qu’il casse ou qu’il ait besoin d’être mis à niveau, lors de la sortie d’une nouvelle génération par exemple », explique Gilles Guiral. Et cerise sur le gâteau, l’offre HwaaS est vendue sans option de rachat du matériel à la fin du contrat, ni engagement minimum.
Ce dispositif est rentable pour Wildix, ses revendeurs et ses clients
Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce dispositif de remplacement ne coûte pas une fortune à Wildix ou à ses revendeurs, car son offre HwaaS est qualitative. Elle est donc vendue assez chère. Le client dispose en retour d’un vrai service et il ne paie par exemple que 1,8x le prix du téléphone en cas de location, soit environ 180 euros au lieu de 100 euros HT en prix liste. Autre avantage pour le client et le revendeur,les coûts de maintenance sont prévisibles car intégrés dans le coût de location.
Selon Gilles Guiral, même les revendeurs qui disposaientd’entités de maintenance n’enregistrent pas de pertes importantes sur ce poste. « Et pour cause, la maintenance est réintégrée en partie dans les mensualités du modèle locatif du HwaaS qu’ils facturent sur 36 mois par exemple. Résultat, nos partenaires gagnent semble-t-il davantage de revenus récurrents prévisibles sur ces périodes longues ».
Le modèle HwaaS impacte positivement la stratégie commerciale et le chiffre d’affaires de Wildix
Au final, Wildix prend peu de risques sur les remplacements de postes dans son offre HwaaS. En effet, le fournisseur possède des statistiques sur les dysfonctionnements ou la casse matérielle, laquelle est finalement assez faible au global sur ses produits télécoms, sauf sur les téléphones Dect semble-t-il. Ce qui n’empêche pas Wildix de vendre encore ses matériels téléphoniques avec une garantie initiale de 5 ans. Celle-ci pourrait disparaître à terme sur ses offres HwaaS en raison du renouvellement automatique des terminaux endommagés.
Gilles Guiral estime que la part du HwaaS représentera déjà environ 18 % du chiffre d’affaires de Wildix en 2022 (30 M€ en 2021). L’objectif de Wildix est de doubler ce chiffre à court terme et d’étendre ce modèle HwaaS aux offres destinées aux opérateurs télécoms. Cette offre locative est commercialisée à 100 % en indirect via son millier de revendeurs en Europe.