L’externalisation de l’archivage électronique pour maîtriser les risques
Hervé Streiff, Responsable conformité et sécurité de l’information chez Locarchives, s’attache dans cet avis d’expert à mettre en avant notamment les questions récurrentes qui se posent pour toute structure qui doit externaliser ses archives électroniques. Il revient sur les avantages et limites liés au SAE (Système d’Archivage Electronique).
Un Système d’Archivage Electronique (SAE) est un outil informatique permettant la conservation pérenne et sécurisée des documents électroniques pour répondre à l’ensemble des besoins de l’entreprise en matière d’archivage numérique. S’agissant d’un processus à la fois complexe et couteux, il est préférable de se faire accompagner dans cette démarche d’externalisation par un expert.
Outil indispensable pour sécuriser et maîtriser l’ensemble des risques inhérents à l’archivage électronique, le SAE s’avère désormais incontournable dans l’entreprise d’aujourd’hui.
Les collaborateurs d’une entreprise n’ont pas toujours conscience des enjeux liés aux documents électroniques qu’ils utilisent au quotidien et qui constituent par ailleurs des archives. En conséquence, ces derniers ne pensent pas systématiquement à les organiser et à les stocker correctement dans les « file systems », ce qui peut potentiellement représenter une situation à risque. En effet, ceux-ci sont alors accessibles à d’autres utilisateurs, voire à des usagers externes à l’entreprise.
Face à ce constat et compte tenu de la prise de conscience croissante de ces problématiques, les entreprises sont amenées à passer en revue les solutions techniques permettant d’archiver les documents numériques. De multiples solutions existent mais toutes ne se valent pas et n’offrent pas les mêmes garanties (Cloud, coffre-fort électronique, hébergement, signature électronique). Le Système d’Archivage Electronique est l’unique solution qui réponde à l’ensemble des exigences de l’entreprise en matière de sécurité, pérennité, disponibilité et confidentialité de ses documents numériques.
Ce constat fait, la question de la mise en place d’un SAE se pose alors : une entreprise doit-elle développer elle-même son système d’archivage ou l’externaliser ?
Disposer d’une solution opérationnelle plus rapidement Le SAE est une solution très complète et par conséquent très complexe à mettre en œuvre. Il faut en effet évaluer les besoins, concevoir la solution, la développer, la tester, la déployer, la débugger… et ce au risque de se lancer dans un projet délicat qui, une fois finalisé, ne correspondra plus aux besoins de l’entreprise qui auront évolués entre temps.
Maîtriser ses coûts d’archivage
Construire son propre SAE coûte cher, le maintenir dans des conditions opérationnelles également. Les exigences auxquelles doit répondre un SAE impliquent de recourir à de multiples expertises et requiert un matériel performant et récent. Ce dernier devra par ailleurs être renouvelé au gré des maintenances et des migrations. Peu de structures peuvent se targuer d’en être capables. En effet, seules les plus grandes entités, les organisations soumises à des risques très importants ou les acteurs ayant la possibilité de se regrouper pour construire leur propre système mutualisé pourraient avoir les épaules assez larges pour assumer un tel projet. Ainsi, la mutualisation – et donc l’externalisation – présente de nombreux avantages à la majorité des autres entreprises : elle permet d’économiser des ressources, partager tous les coûts du service (hommes, machines et logiciels) et bénéficier d’un prix proportionnel à son activité. En effet, la facturation est le plus souvent fonction du volume ou du nombre de documents archivés. Autant de raisons de se reposer sur un expert proposant des services mutualisés entre plusieurs entreprises pour optimiser sa visibilité financière.
Se concentrer sur son métier Administrer un SAE fait appel à des compétences bien particulières. Choisir de développer en interne son SAE impose donc souvent à la DSI de changer de métier et d’acquérir de nouvelles compétences : commander un audit à des consultants, recruter de nouvelles compétences, lancer des appels d’offre pour acquérir des technologies, etc. Ce processus complexe peut s’avérer difficile à gérer pour le DRH mais aussi impliquer des risques d’erreurs et de tâtonnements. En conclusion, externaliser la gestion de son SAE permet de rester concentré sur son cœur de métier.
Se reposer en toute sérénité sur l’expertise et les infrastructures d’un professionnel La gestion d’un SAE constitue une grosse responsabilité pour une DSI. En effet, pour les solutions numériques, le risque est proportionnel à l’usage : les objets numériques ont l’avantage d’être faciles à créer, multiplier, transmettre, etc. Ceux-ci répondent parfaitement aux besoins actuels mais sont en contrepartie plus fragiles car exposés aux dangers de divulgation et de corruption. La pression pesant sur la DSI demeure donc assez élevée dans un contexte technologique très volatile qui nécessite une veille constante. Pour gérer efficacement cet enjeu de taille, il est non seulement beaucoup plus aisé mais aussi particulièrement recommandé de s’appuyer sur les infrastructures et l’expertise d’un prestataire spécialisé capable de fournir des prestations conformes à l’état de l’art. Il prendra notamment en charge la maintenance, les migrations des supports et des formats.
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