Alors que le plan de sauvegarde d’Atos présenté par ses créanciers vient d’être validé, l’Etat reviendrait à la charge, cette fois-ci associé à Thalès, pour reprendre les activités stratégiques de l’ESN.
S’il reste mal en point, avec notamment de lourdes pertes au premier semestre, Atos sort la tête de l’eau. Le plan de sauvegarde présenté par ses créanciers, sans David Layani, a été adopté vendredi par les actionnaires du groupe. Les banques et les fonds abandonne plus de 3 milliards d’euros de dettes, reconvertis en actions, tandis que le projet, qui doit encore être validé par le tribunal, comprend une augmentation de capital de 233 millions d’euros.
Atos est donc sauvé et dans les mains de ses créanciers qui détiendront au terme de l’opération a minima les trois quarts du capital de l’ESN. Au même moment, Marianne nous apprend que l’Etat est de retour dans la danse. Plus tôt cette année, alors que le match se jouait toujours entre Daniel Kretinsky et David Layani, Bercy avait fait savoir qu’il entendait reprendre les activités stratégiques d’Atos.
Protéger les activités stratégiques
Entendre par activités stratégiques MCS (Mission-Critical Systems), Advanced Computing et les produits de cybersécurité. A l’époque, l’Etat souhaitait protéger certains actifs ô combien essentiels, notamment les supercalculateurs utilisés pour le nucléaire civil et militaires ainsi que les systèmes de communications des Rafale. L’offre non engageante, à 700 millions d’euros, se situait dans le bas de la fourchette.
Voilà désormais que l’Etat revient à la charge mais ce serait cette fois-ci associé à Thales. En juin dernier, pour son offre étatique, Bercy avait multiplié sans succès apparent les appels du pied aux mastodontes des secteurs de la défense, Dassault, Thales et Airbus.