(AFP) – Le gouvernement a apporté son soutien mercredi à la création en région parisienne d’un cybercampus, accueillant entreprises, startup, administrations et écoles actifs dans le domaine de la cybersécurité.
“Nous voulons avancer vite” pour créer ce lieu d’une “dizaine de milliers de mètres carrés”, ou “entre 500 et 1 000 personnes” pourraient travailler et collaborer, a indiqué le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, dans le cadre du Forum international sur la cybersécurité (Fic) de Lille.
Il s’agit maintenant “de trouver un lieu, et une société” pour gérer l’établissement, pour que le cybercampus “puisse être inauguré dès 2021“, a indiqué Michel Van Den Berghe, le patron d’Orange Cyberdéfense désigné par le gouvernement pour rédiger un rapport préparatoire. “Ce sera à Paris ou la toute première couronne”, a-t-il ajouté, en précisant que l’Etat s’est engagé à financer “50% du budget d’investissement du cybercampus”.
Michel Van Den Berghe a estimé l’investissement nécessaire à “11 000 euros par poste de travail“, ce qui représenterait un investissement de 5,5 à 11millions d’euros sur la base d’un effectif de 500 à 1.000 personnes.
Le projet est soutenu par l’Anssi, l’agence publique gardienne de la sécurité informatique française, dont la présence sera un aimant puissant pour les industriels.
Son directeur général Guillaume Poupard a indiqué qu'”entre 30 et 100“personnes pourraient venir y travailler.
Les principaux groupes français actifs de la cybersécurité, dont Atos,Capgemini, Orange et Thales mettront chacun au moins entre “80 et 100personnes“, selon Michel Van Den Berghe.
Côté public, l’Inria (recherche informatique) et la gendarmerie par exemple ont aussi exprimé leur intérêt, a indiqué M. Van Den Berghe. “Il ne faut pas qu’on fasse une galerie marchande d’enseignes autour de l’Anssi“, a souligné le directeur général d’Orange Cyberdefense. “Il faut que ce soit un campus opérationnel, pour créer des projets”,
a-t-il souligné.
La présidente du conseil régional d’ Ile-de-France Valérie Pécresse s’est félicitée de ce choix, estimant dans un communiqué qu’il s’agira d’un “atout supplémentaire pour la Région, qui renforcera son attractivité dans le contexte post-Brexit“.
C’est sur ce campus par exemple que pourraient être lancés des projets sur la sécurisation de la voiture connectée, ou, à plus court terme, la sécurisation des Jeux olympiques de 2024.
Une poignée de sites complémentaires et spécialisés sur une thématique – la défense nationale à Rennes, la protection des systèmes industriels en Rhône-Alpes – pourraient également être lancés, a indiqué à l’AFP M. Van Den Berghe.