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Les talents, ressource clés des éditeurs de logiciels

effectifs des éditeurs de logiciels en France, source EY Numeum, 2023.

La matière grise est l’ingrédient principal de la recette d’un logiciel qui marche. Les développeurs représentent 6 profils sur 10 recherchés par les éditeurs français.

Le recrutement et la fidélisation des talents représentent des enjeux majeurs du secteur de l’IT : cette tendance est confirmée par le “Top 250 2023 » des éditeurs de logiciels français réalisé par EY et Numeum. Les éditeurs de logiciels ont connu en 2022 une forte croissance de leurs effectifs, qu’ils soient pure players (c’est-à-dire réalisant plus de 75 % de leur chiffre d’affaires dans l’édition logicielle) ou non. Ce qui fait suite à une année 2021 remarquable, avec une hausse des effectifs de 10 % pour le panel global et de 9 % pour les pure players. 6 400 emplois nets ont été créés en 2022 chez les éditeurs pure players.

L’augmentation des effectifs se poursuit en 2023, mais de manière plus faible ; 76 % des éditeurs de logiciels ont prévu d’augmenter leurs effectifs en 2023 contre 88 % l’année précédente. Sur un marché toujours pénurique quoique en cours de ralentissement, les difficultés de recrutement sont toujours là puisque 84 % des éditeurs y font face (-5 points par rapport à 2022). 6 profils sur 10 recherchés concernent les métiers du développement.

Le cash, nerf de la guerre des talents

La carotte financière reste l’outil le plus utilisé pour fidéliser les collaborateurs. Salaires et primes, mais aussi intéressement et participation sont les leviers de rétention les plus usités. L’accès au capital est un autre levier financier employé. Le positionnement social et sociétal et la politique de formation, l’organisation du travail, représentent également des vecteurs de conservation des talents, mais n’arrivent qu’après.

Outils de rétention des talents, source EY Numeum 2023.

Mais où sont les femmes ?

Comme chez les autres acteurs de l’IT, les éditeurs de logiciels ne dérogent pas à un déficit de talents féminins, qui représentent un tiers de l’effectif global (34 %), et probablement moins dans les fonctions pures Tech. Et plus on monte dans la hiérarchie, plus les femmes se heurtent au plafond de verre : celles qui ont la tête assez dure pour le briser représentent un quart des comités de direction (24 %).

Numeum indique « se mobiliser plus que jamais » pour répondre aux enjeux de compétences numériques en France, en soutenant un programme de formation initiale cohérent avec les besoins du marché, avec une contribution à l’inclusion des talents par la formation continue et la reconversion, et en participant à la féminisation du secteur.