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Les postiers se reconvertissent aux métiers du numérique

Le groupe La Poste n’a pas attendu la phase aigüe de la pénurie de talents dans l’informatique pour y remédier. Depuis 2016, Il propose un programme de reconversion à ses salariés en les formant au développement, à la data ou à la cybersécurité, avec des postes à la clef. La 9e promotion a démarré cet été.

Dans le cadre de sa transformation numérique, La Poste accompagne des postiers qui ont une vraie appétence pour les métiers du numérique et du code pour leur proposer une reconversion.

Depuis 2016, ce sont déjà huit groupes qui ont effectué leur reconversion : cinq en développement web avec à la clé un titre professionnel de niveau bac+2, un à travers une formation analyste cybersécurité avec une équivalence bac+2 et deux certifications à la clef, deux ont été formés pour devenir data analyste. Un nouveau groupe démarre une formation de data ingénieur à l’été 2022.

Les quatre premières promotions ont permis à 50 postiers d’être aujourd’hui concepteurs-développeurs. Les formations sont ouvertes à d’autres métiers depuis l’année dernière : acheteur, attachée de presse, commercial… Le groupe souhaite combler par la mobilité interne de forts besoins de recrutement sur des fonctions prioritaires.

Soigner le suivi

Caroline Quentel, responsable du déploiement des dispositifs de mobilité du groupe La Poste, précise : « Le projet, sponsorisé par la DRH du groupe, s’inscrit dans le cadre de notre accord social. Nous sommes allés chercher les candidats et les avons rassurés grâce à une forte campagne de communication. Le suivi s’avère très important : chaque personne qui change de carrière est accompagnée par un tuteur qui fait partie de l’équipe d’accueil. Il y a également un accompagnement à la prise de poste une fois la formation terminée, car ils ne sont pas encore pleinement opérationnels sur le poste. Elle précise cependant : A l’avenir, nous allons encore mieux préparer, identifier les postes, et communiquer. Cette année, nous écrivons nos attentes vis-à-vis du tuteur. Nous souhaitons faciliter l’intégration des personnes en reconversion et réduire l’impact financier pour les entités d’accueil.
La réussite du projet s’évalue à moyen terme, indique-t-elle “à travers le nombre de personnes qui occupent toujours leur nouveau poste ou qui ont évolué dans leur nouveau secteur d’activité. Seules trois personnes parmi les quatre premières promotions ont quitté le groupe, les autres sont dans la filière IT du groupe. Les salariés et les managers sont satisfaits : au bout de deux ans, ils ont le même niveau que ceux qui ont été recrutés en externe. Et le turn-over est moins important que par le recrutement externe. »

 

Christine Calais