Le ministère des Armées pourrait bien ne pas choisir les supercalculateurs d’Atos pour ses prochaines applications IA.
Alors que Bercy et Atos assurent poursuivre leurs négociations après expiration de l’offre à 700 millions d’euros sur les activités stratégiques du groupe, supercalculateurs inclus, le ministère des Armées semble prendre le contrepied. En effet, le prochain supercalculateur employé par l’Agence ministérielle pour l’IA de défense (AMIAD) pourrait bien ne pas être estampillé Atos.
Selon La Tribune (article payant), qui cite des « sources concordantes », la Dirisi (Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information) préfèrerait le duo HPE-Orange à l’ESN. Une décision qui lui a été signifiée mercredi dernier, lui laissant quinze jours pour la contester.
Cray pour l’IA des Armées ?
La toute récente agence ministérielle, lancée en juillet dernier, est dotée d’une enveloppe de 300 millions d’euros d’euros par an et devrait à terme compter quelques 300 ingénieurs répartis sur deux pôles. En mars 2024, Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, précisait que l’AMIAD serait dotée « son propre supercalculateur » pour « traiter souverainement » les données des militaires.
Objectif : équiper armées de terre, de l’air et marine, ainsi que le renseignement de « matériels IA ». A en croire notre confrère de la Tribune, le supercalculateur sera fourni, pour la partie matérielle, par HPE avec des GPU Nvidia, Orange s’occupant de la brique logicielle.