Manuel Valls a annoncé ce matin un renforcement des moyens humains et matériels pour lutter contre le terrorisme : création de 1 680 emplois et déblocage de 425 millions d’euros. Des mesures qui concernent aussi le cyber-terrorisme.
L’argent débloqué dans les services régaliens de l’Etat et les juridictions en « crédits d'investissement, d'équipement et de fonctionnement (…) au cours des trois prochaines années », ainsi que la création d’emploi serviront aussi à l'amélioration des systèmes et des logiciels informatiques, à la surveillance des communications et de l’Internet des djihadistes et à la lutte contre la diffusion des messages terroristes sur Internet. « Les unités en charge de la lutte contre le cyber jihadiste bénéficeront d’équipements plus performants, a indiqué le premier Ministre. Et une partie substantielle des renforts humains sera affectée aux cyber-patrouilles et aux équipes d’investigation sur les délits commis sur internet. « Les animateurs actifs dans la sphère cyberjihadiste » font partie des 3 000 personnes à surveiller en France, a rappelé Manuel Valls. De son côté, le ministère de la Justice verra ces moyens technologiques et informatiques renforcés. Les opérateurs Internet devraient pouvoir bloquer plus rapidement qu’auparavant les sites faisant l’apologie du terrorisme. Et de façon générale, le travail engagé avec les opérateurs d’Internet européen sera intensifié. Au programme également la création d'un site internet pour informer le grand public sur les moyens de lutter « contre l'embrigadement jihadiste ». Il devrait être lancé dans les prochains jours. Une mesure qui s’inscrit dans la prévention de la radicalisation qui bénéficiera, de façon globale, de 60 millions d'euros sur les 425 millions d’euros débloqués au final contre la lutte anti-terrorisme.