Les livraisons de produit IT via les grossistes français sont passées fin avril de -10 % en semaine 16-2020 à +4,6 % en semaine 17-2020 (20-26 avril) selon Context. L’embellie ne devrait pas se poursuivre sur tout le second trimestre, dont les livraisons devraient baisser finalement de 4,1 %.
Selon Context, les livraisons de produit IT, via les grossistes français, sont passées de -10 % en semaine 16-2020 à +4,6 % en semaine 17-2020 (20-26 avril). Sans doute parce que les pénuries en PC portables et autres produits liés au télétravail pour les salariés toujours confinés se sont en partie résorbées. Context confirme que les systèmes audiovisuels, l’informatique mobile et de bureau ainsi que les logiciels et licences sont les produits qui ont le plus bénéficié de ce rebond fin avril. Ce phénomène de rattrapage est d’autant plus significatif que l’ensemble des livraisons des grossistes IT étaient dans le rouge (-1,9 %) à la même période en 2019.
Ce rebond permet aux distributeurs IT de limiter la casse
Toutefois, cette embellie ne devrait pas durer sur tout le deuxième trimestre 2020. Les prévisions du cabinet d’études passent désormais, en glissement annuel, de 4,8 % au premier trimestre 2020 à -4,1 % au deuxième trimestre 2020. « S’il faut se féliciter de cette stabilisation de la croissance des canaux après quelques semaines de forte baisse pendant la pandémie, le tableau d’ensemble du deuxième trimestre devrait voir la croissance des revenus glisser à nouveau vers des chiffres négatifs », explique Context.
Les entreprises rationalisent leurs dépenses
Les principaux perdants du deuxième trimestre 2020 devraient être les télécoms (-30 %), le matériel et les consommables d’impression (-20 %), les écrans (-14 %) et les infrastructures et la sécurité (-10 %). Bref, tous les produits dont les ventes ont explosé pour satisfaire, en urgence, les besoins des entreprises et de leurs télétravailleurs. Et après avoir dépensé sans vraiment compter pour maintenir leur activité, les entreprises rationalisent désormais toutes leurs dépenses. « Hormis pour les ordinateurs portables et certains autres produits de consommation, le défi pour le canal reste la demande plutôt que l’offre. Les projets interentreprises ont été mis en veilleuse, tandis que le désir d’achat des consommateurs s’effondre rapidement, le chômage faisant des ravages et l’épargne s’épuisant », a déclaré Adam Simon, directeur général de Context.
74 % des acteurs de la filière interrogés par Context pensent que les affaires ne reviendront pas aux niveaux d’avant la pandémie avant 2021.
Auteur : Olivier Bellin
