Ingénieurs et techniciens de l’informatique font partie des métiers qualifiés bien rémunérés et protégés des risques et des contraintes, selon une étude de France Stratégie.
Il fait bon travailler dans l’informatique, alors que France Stratégie démontre qu’il n’existe pas en général de métiers où les conditions de travail et d’emploi dégradées s’accompagnent de fortes compensations salariales. Il y a donc des emplois mal payés et aux conditions de travail difficiles, et d’autres, dont font partie les métiers de l’informatique, bien payés et protégés des risques et des contraintes, avec bien sûr, des nuances selon les professions.
Dans sa note d’analyse de décembre 2023, l’institution autonome s’appuie sur une approche multidimensionnelle : 1) les salaires, (2) les conditions d’emploi, (3) les conditions de travail, (4) le temps de travail et la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, (5) la formation et les perspectives de carrière et (6) la représentation collective.
Elle a également regroupé en six groupes les 87 familles de métiers de la DARES. Y figurent les ingénieurs de l’informatique et les techniciens de l’informatique, dans le groupe 2, qui réunit des métiers qualifiés et moyennement qualifiés, essentiellement dans les services. Les employés de l’informatique sont dans le groupe 4, qui regroupe des professions moyennement ou peu qualifiées, également beaucoup dans les services.
Bons salaires, bons horaires, bonnes conditions de travail
Le deuxième groupe de métiers présente globalement une situation très favorable par rapport à l’ensemble des salariés pour toutes les dimensions. Dans ce groupe, les salaires sont nettement plus élevés pour les ingénieurs de l’informatique.
Dans le groupe 4, les conditions de travail et les horaires se situent dans la moyenne de l’ensemble des métiers. Ce qui rassemble les métiers de ce groupe est d’être relativement protégés des contraintes horaires et physiques. Les conditions de travail et les horaires sont même un peu plus favorables pour certains métiers, dont les employés et opérateurs de l’informatique. Ces professions, apparaissent donc comme les plus favorisées du groupe, et les employés de l’informatique se distinguent parmi elles par des salaires supérieurs à la médiane des métiers.
Un emploi qualitatif est source de bien-être au travail
L’étude montre, qu’au-delà de la dimension salariale une corrélation entre la qualité de l’emploi non pécuniaire (dimensions 2 à 5) et la satisfaction déclarée par le salarié à l’égard de sa vie professionnelle. Cette satisfaction est parfois considérée par les économistes, en particulier les économistes du bonheur comme une mesure du bien-être au travail, Les ingénieurs de l’informatique sont ceux qui bénéficient de la meilleure qualité de l’emploi non pécuniaire, et se déclarent satisfaits de leur vie professionnelle, avec une note supérieure à 7,5. Les employés de l’informatique sont certes moins bien lotis, mais leur qualité de l’emploi et leur satisfaction sont correctes.
L’étude rappelle que les évolutions récentes du rapport au travail indiquent une demande de plus en plus forte de conciliation du travail avec la vie personnelle et familiale, tout autant qu’une exigence de sens du travail réalisé.
Ainsi, si faire des études d’ingénieur en informatique est plutôt exigeant, le jeu en vaut la chandelle. Les bénéfices en termes de bien-être, de conditions de travail et de salaire sont à la clef au long du parcours professionnel.