Que va-t-on attendre à court terme des pros de la gestion de l’information ? Qu’ils deviennent des professionnels de la gestion multi supports et de l’analytique, soucieux de la sécurité des contenus.
D’ici à 2020, les compétences recherchées sont en priorité celles relatives à la sécurité et à la confidentialité des données (50 %), à la gestion des contenus et de l’information dans un large panel de formats et sur de nombreuses plateformes (47 %), et à l’analyse des données (44 %). Ces conclusions d’un rapport d’Iron Mountain et d’ AIIM font écho aux résultats d’une étude approfondie réalisée en 2015 qui suggère que la profession devient plus technique et davantage alignée sur celle des analystes et de leurs collègues du service IT. « Les entreprises du monde entier partagent les mêmes objectifs vis-à-vis de la gestion de l’information dans le monde du numérique : elles veulent à la fois des garanties de sécurité et de conformité et pouvoir analyser les données disponibles et les valoriser au maximum pour accroître leur compétitivité et leur croissance », analyse Edward Hladky, PDG d’Iron Mountain France.
Le rapport révèle également que ces compétences ne suffiront peut-être pas. Les employeurs veulent que les professionnels de la gestion des archives et de l’information sachent identifier de nouvelles opportunités concernant l’information interne et qu’ils puissent soutenir leurs collègues lors de périodes mouvementées, comme lors d’une fusion, d’une acquisition ou d’une cession.
Un fossé entre les attentes des employeurs et la réalité
Les compétences des professionnels de l’information sont loin de correspondre à ces attentes. Concernant les compétences générales non techniques, c’est vis à vis de la capacité à gérer le changement que le décalage est le plus marqué. Alors que 70% des employeurs considèrent que c’est une compétence très importante, seule la moitié des professionnels de la gestion des archives et de l’information pense effectivement la posséder. A l’opposé, les professionnels de l’information citent parmi leurs principales compétences, leur expertise de la formation (56%), de la communication interne (47%) et de l’encadrement (52%). Malheureusement, leurs employeurs ne sont pas du même avis. 21% seulement apprécient les compétences de communication et tout juste 12% mesurent l’importance des qualités d’encadrement. « Les professionnels de la gestion des archives et de l’information n’ont plus seulement besoin de justifier de leurs compétences d’archivistes, ils doivent se muer en professionnels de l’information de nouvelle génération avec des compétences techniques, analytiques et de gestion et la capacité de penser, se poser en médiateur et guider avec le maximum de confiance », conclut Edward Hladky.