Le temps et la tranquillité du confinement aurait permis au entreprises d’avancer sur le sujet du RGPD, selon une étude.
“Aux premiers jours de la crise sanitaire, certains ont pu croire que la mise en conformité RGPD serait reléguée au calendes grecques. En réalité, c’est bien entendu tout le contraire qui s’est passé. La mise en place du confinement a massivement permis aux entreprises de prendre pleinement conscience du chemin à parcourir : le télétravail massif suppose une (ré)organisation RH poussée, avec des questions de droit social et de vie privée, et une (re)mise à niveau des processus de sécurisation des données“, explique Sylvain Staub, CEO de Data Legal Drive et associé du cabinet DS Avocats. Ces deux sociétés ont réalisé avec Dalloz, Editions Législatives, et l’AFJE une enquête sur le sujet auprès de 209 DPO et juristes du 16 avril au 17 mai.
Il en ressort que 40 % d’entre eux ont mis à profit le confinement pour traiter les sujets de fond de la mise en conformité de leur entreprise. Près de la moitié se sont penchés sur la mise à jour du registre des traitements.
La sécurisation des entreprises
Néanmoins, si un tiers des répondants déclarent ne pas avoir eu besoin de modifier les processus de sécurité déjà à niveau, le dernier tiers n’a rien fait, alors qu’il y aurait peut-être nécessité de mener une revue de sécurisation. L’un des répondants confie : “Le contexte de crise sanitaire a mis au second plan la protection des données personnelles et plus largement l’aspect sécurité des données. Des moyens de travail ont été déployés sans l’aval des DSI et du DPO mettant en péril la sécurité des infrastructures et de sonnées alors que le contexte demande une vigilance extrême.”
Si 1 site web sur 3 serait à 100 % conforme au RGPD – un chiffre identique à celui fourni par la même étude de l’an dernier- le confinement aurait permis à plus de la moitié des DPO de se concentrer à nouveau sur ce chantier.
30 % des entreprises ont, par ailleurs, proposé des formations RGPD à leurs collaborateurs. Un tiers n’en a pas profité estimant que cela n’était pas la priorité du moment, mais 40 % environ pensent néanmoins avoir les moyens de mener des formations dans les prochaines semaines.