Alors que les périodes de confinement n’ont pas permis aux ESN et aux ICT d’atteindre leurs objectifs initiaux en matière de recrutements, l’embauche et la fidélisation des collaborateurs n’ont jamais été aussi stratégiques pour soutenir la forte reprise de l’activité de ces entreprises du numérique. C’est le constat de la toute dernière étude annuelle de KPMG France et Numeum, « Grand Angle ESN & ICT 2021 ».
Si l’impact du Covid-19 a été significatif sur l’activité des Entreprises de Services du Numérique (ESN) et d’Ingénierie Conseil en Technologies (ICT) entre mars et septembre 2020, 89 % d’entre elles ont repris le chemin de la croissance au plus tard au cours du 1er semestre 2021, portée par le développement de leurs offres et le recrutement de nouveaux talents. Les objectifs de croissance annuelle pour la période 2021-2023 sont très élevés, même s’ils diffèrent selon la taille des entreprises : + 14,1 % pour les TPE, + 13,5 % pour les PME, + 10,3 % pour les ETI et + 5,8 % pour les grandes entreprises.
Neuf recrutements sur dix se font sous la forme de CDI, avec un salaire moyen à l’embauche de 34 703 euros. La digitalisation des processus a permis de rendre le marché des talents planétaire : 81 % des acteurs du numérique considèrent qu’il s’agit d’un avantage, notamment pour recruter des profils aux compétences plus larges et parfaitement adaptées aux besoins des clients, tout en garantissant une richesse et une mixité des compétences.
Par ailleurs, la formation des salariés est considérée par 78 % des entreprises comme le premier facteur de fidélisation des talents, loin devant des accords d’entreprises différenciants (47 %) ou des plans de mobilité (41 %). « L’étude prouve la vitalité des ESN et des ICT qui renouent avec une croissance vigoureuse après une crise qui les a beaucoup impactées. Les objectifs de développement optimistes affichés pour les prochaines années s’appuient sur d’importants efforts réalisés en matière d’innovation, leur atteinte nécessitant par ailleurs de mettre plus que jamais l’accent sur la formation et l’environnement de travail afin d’attirer et de fidéliser les meilleurs talents », a ainsi déclaré Hubert Giraud, administrateur et président du Collège ESN/ICT de Numeum, à l’occasion de la présentation de l’étude.
Il faut par ailleurs noter que le développement du télétravail ne produit pas de vastes mouvements de réduction des surfaces de bureaux : seules 15 % des entreprises ont l’intention d’y procéder.