Des spécialistes bureautiques de la fédération Eben s’inquiètent du désengagement de certains assureurs-crédits lors de la crise sanitaire. D’autant qu’ils ne pourront pas reporter l’addition liée aux mesures sanitaires sur leurs prix de vente. L’Eben salue les dispositifs de soutien financier aux entreprises mis en place par le Gouvernement.
Sur le plan économique, l’enquête conduite en mai 2020 par la fédération Eben auprès de ses adhérents pointe du doigt le désengagement de certains assureurs-crédits lors de la crise sanitaire liée au Covid-19. Plus d’un tiers des sociétés de bureautique sondées (36%) estime qu’ils n’ont pas tous joué leurs rôles. Pas plus que les assureurs semble-t-il. D’ailleurs, 94% des bureauticiens membres d’Eben qui sont assurés pour la « perte d’exploitation » – ils ne sont que 70% – n’ont reçu aucune indemnisation par leurs assureurs.
Seuls 25% des adhérents de l’Eben ont réintégré leurs salariés dans l’entreprise
Sur le plan logistique et organisationnel, l’enquête montre que seuls 25% des 122 adhérents de l’Eben qui ont répondu à l’enquête ont réintégré tous leurs salariés dans l’entreprise. Les autres maintiennent encore une partie, ou la totalité, de leurs effectifs en télétravail (15%), soit en chômage partiel payé par l’Etat (61%), soit l’un et l’autre (15%).
Pourtant, toutes ces entreprises de la bureautique ont pris des mesures de protection sanitaire pour éviter la propagation de l’épidémie, il est à noter que plus de la moitié d’entre elles (57%) ont rencontré des difficultés à se procurer des équipements de protection individuelle (masques, gels, visières, etc.) pour leurs salariés. Plus de la moitié (56%) des entreprises ont réorganisé leurs espaces de travail, plus d’un tiers (36%) ayant assoupli le temps de travail en décalant des temps de pause ou en instaurant une flexibilité des horaires, etc.
Impossible de reporter le surcoût sanitaire sur les prix de vente
Toutes ces mesures sanitaires et organisationnelles ont un coût. Selon la fédération Eben, celui-ci s’élève en moyenne à 100 € par mois et par salarié. Or, son enquête montre qu’une grande majorité des entreprises (95%) n’a pas la capacité de reporter ce surcoût sur le prix de vente de ses produits ou sur les contrats en cours. Un coup dur alors que la trésorerie des entreprises est au plus bas.
Pire, leurs dépenses ne sont pas forcément terminées sur ce poste, y compris en l’absence d’une deuxième vague de contamination Covid-19. En effet, la moitié des employeurs interrogés (50%) craignent désormais une possible mise en cause de leur responsabilité en cas de détection d’un cas de Covid-19 parmi leurs salariés…