Le projet « Très Haut Débit pour tous dans les Yvelines », initié en 2015, est arrivé à son terme. Il s’agissait d’équiper le département et ses villes en très haut débit. Laurent Rochette, directeur général de Seine-et-Yvelines Numérique, en précise les modalités à Solutions Numériques.
L’opérateur numérique Seine-et-Yvelines Numérique, dont la mission est d’organiser le déploiement du Très Haut Débit (THD) et développer des services numériques sur le territoire, annonce la fin du projet « Très Haut Débit pour tous dans les Yvelines » au terme de 5 années de travaux. Au total, 693 000 foyers répartis sur 259 communes des Yvelines, soit 100 % des communes, ont désormais accès au Très Haut Débit.
Le projet « Très Haut Débit pour tous dans les Yvelines » initié en 2015 et confié aux opérateurs Orange, SFR et Yvelines Fibre, filiale de TDF, pour la partie rurale, (Bouygue Télécoms est impliqué aussi, mais en tant qu’opérateur de services et non d’infrastructure) est en passe d’être achevé. Ce jeudi 15 avril au matin, Pierre Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines et de Seine-et-Yvelines Numérique, a participé au raccordement d’une des dernières communes du territoire rural, La Celle les Bordes. Laurent Rochette, directeur général de Seine-et-Yvelines Numérique, expliquait le projet à Solutions Numériques quelques minutes avant l’événement auquel il participait.
Promis en 2015, le Très Haut Débit est au rendez-vous
En 2015, le département des Yvelines et son opérateur public interdépartemental Seine-et-Yvelines Numérique s’étaient engagés sur un planning qui garantissait l’accès au Très Haut Débit à l’ensemble du territoire rural des Yvelines à la fin 2020. La crise sanitaire a induit quelques mois de retard mais le défi est relevé. Aujourd’hui, 693 000 foyers répartis sur 259 communes des Yvelines sont désormais raccordables au Très Haut Débit.
“Il y avait des engagements forts des uns et des autres. Tout le monde avait l’objectif de terminer bien plus tôt que la date de fin 2022 fixée pour l’ensemble du territoire par l’Etat dans son plan France Très haut débit, dans ce département des Yvelines. Les donneurs d’ordre ont cherché à minimiser les effets de la crise pour accélérer les déploiements car la demande était encore plus forte compte-tenu du télétravail, de l’école à la maison et des usages à distance qui se sont considérablement développés », détaille Laurent Rochette.
La singularité d’un montage juridique et financier sans faire appel à l’investissement public
Pour le département des Yvelines et Seine-et-Yvelines Numérique, il s’agit d’un projet novateur puisque c’est la première fois depuis le lancement du plan France Très Haut Débit en 2013 qu’une opération de construction de réseau Très Haut Débit en territoire rural intervient sans faire appel à l’investissement public. “L’intérêt et l’originalité de la démarche que nous avons conduite, contrairement à ce qui se passe ailleurs, est que nous avons trouvé sur cette zone moins dense et donc moins attractive, moins rentable a priori pour les opérateurs, trois candidats intéressés – c’est TDF qui a été retenu – pour fibrer les 100 000 foyers ruraux sans investissement public ». Cela signifie 100 millions d’euros d’argent public économisé, “une somme considérable », qui ne pèsera pas sur le contribuable yvelinois.
Certains territoires en grande difficulté du point de vue de leur débit ne pouvant pas attendre le déploiement de la fibre, Seine-et-Yvelines Numérique a mis en œuvre, pour ces communes, une technologie de transition temporaire : la montée en débit (minimum 8 Mbit/s). Cette montée en débit a vocation à être remplacée cette année, par la fibre optique jusqu’à l’abonné. L’objectif était de proposer une première réponse intermédiaire et de réduire les inégalités numériques. “Une quarantaine de communes sont concernées, et elles sont en train d’être mises à niveau. Cela sera terminé d’ici à la fin juin », précise Laurent Rochette.
Après l’infrastrucure, soutenir les nouveaux usages et pratiques
Le véritable intérêt des infrastructures concerne ses usages. Et cette première étape terminée, Seine-et-Yvelines Numérique développe “des plateformes de services numériques, comme le numérique pour l’éducation. Nous agissons également dans le domaine de la sureté électronique. Nous avons ainsi commencé à déployer un programme de vidéo-protection sur l’ensembe des collèges et des bâtiments départementaux. » Laurent Rochette termine ces cas d’usage par celui de l’inclusion numérique : “Nous déclinons dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine pour le mois de septembre prochain le “Pass Numérique”, des chèques qui permettent à des persones éloignées du numérique de se faire former au travers d’un réseau associatif qualifié. »