Ci-dessus, le siège parisien de Viadeo.
Malgré un plan de développement (ViaNext) lancé en mai 2016 et la recherche active d’investisseurs, Viadeo semble avoir jeté l’éponge : il a été placé en redressement judiciaire le 29 novembre par le Tribunal de commerce de Paris.
La transformation de son modèle économique vers les services aux entreprises n’aura pas suffi : le réseau social professionnel, apparaissant comme une alternative française à LinkedIn, est en redressement judiciaire.
Le 10 novembre, Viadeo demandait une suspension de cours en même temps qu’il publiait son chiffre d’affaires pour les neuf premiers mois de l’exercice 2016. Son chiffre d’affaires pour cette période s’élevant à 12 274 k€, contre 18 564 k€ en 2015. « Comme nous l’avons annoncé, notre société ne réussira pas à mener à bien sa stratégie de redéploiement avec la trésorerie limitée dont elle dispose [NDLR : 1,3 M€]. A l’heure actuelle, il semble peu probable que nous puissions sécuriser de nouvelles sources de financement et nous explorons des solutions alternatives. Les actionnaires actuels devraient à ce stade considérer le titre Viadeo comme un investissement spéculatif », commentait alors Renier Lemmens, CEO de Viadeo depuis le début de l’année.
En octobre, Renier Lemmens annonçait pourtant pour le troisième trimestre « la pertinence de son redéploiement stratégique sur le marché corporate français. Sur le trimestre les prises de commandes de l’activité services aux entreprises renouent avec la croissance et affichent une progression séquentielle à deux chiffres ».
Mais les mesures de recentrage des activités en France décidées et menées fin 2015, le plan de développement à 3 ans destiné à conforter la position de la société en tant que partenaire incontournable du recrutement en France pour accroître les ventes corporate, et l’allègement de sa structure de coûts (fermetures des filiales russe et marocaine notamment) n’auront pas suffi.
Créé en 2005, Viadeo compte près de 11 millions de membres et « des milliers de clients corporate » en France. Dans l’Hexagone, il compte 157 collaborateurs (au 30 juin 2016). Des effectifs qui avaient été réduits suite à une réorganisation, passant de 202 en juin 2015, à 196 au 31 décembre 2015, puis au chiffre actuel.