Comment la transformation numérique impacte-t-elle les DSI, alors qu’ils sont les plus impliqués dans les projets de transformation numérique ? Combiner la vision stratégique des DG, les besoins des métiers, les attentes des utilisateurs et les expertises font partie de leurs lourds challenges.
41 % des sondés français d’une étude menée par BMC, spécialiste mondial des solutions IT pour l’entreprise numérique, déclarent avoir défini une stratégie globale pour mettre en œuvre la transformation numérique de leur entreprise, et 40 % déclarent qu’il existe des initiatives individuelles ou par entité métiers. Seuls 12% d’entre eux en sont encore au stade de la réflexion. Sur une échelle de 1 à 7, 7 étant le niveau le plus mature, les répondants se situent en moyenne à 3,9, avec 82 % des répondants dans les catégories 3, 4 ou 5.
La DSI doit se rapprocher des métiers
Si le niveau de maturité des entreprises françaises dans leur transformation numérique est encourageant, comment cette transformation impacte-t-elle la DSI et leurs responsables, qui sont les plus nombreux (73 %), largement devant la direction générale, les directions marketing et les CDO, à déclarer une implication forte, voire très forte dans cette transformation ?
77,5% de répondants considèrent qu’un rapprochement de la DSI avec les autres directions métiers est essentiel à la transformation numérique, afin de combiner la vision stratégique des DG, les besoins des métiers, les attentes des utilisateurs et les expertises des DSI. La transformation numérique implique également une évolution des compétences du DSI (69 %) principalement sur trois dimensions. Elle est d’abord technique, pour mettre en place de nouvelles architectures et des infrastructures renouvelées (Cloud, …). Elle est ensuite d’ordre managérial, afin que le DSI prenne le leadership dans la conduite du changement et établisse des relations plus étroites avec les métiers. Elle est enfin organisationnelle, avec un changement nécessaire de processus et d’approches dans la gestion de projets.
Le DSI devient un broker de services
Les répondants mettent également en avant l’évolution du rôle de DSI vers un broker de services (56%), d’applications et d’infrastructures qu’il fournira aux métiers, afin de passer d’une logique de « faire » à une logique de « faire faire ». Ce qui n’impliquera pas nécessairement une marginalisation de la DSI à mesure que les métiers seront de plus en plus autonomes, puisque seuls 10% des répondants voient cette tendance émerger.
Etude menée fin 2015 par Best Practices Systèmes d’Information via un questionnaire en ligne auto-administré. Les réponses portent sur 169 entreprises de tous secteurs, dont 42,5% de plus de 5000 salariés. Près d’un répondant sur deux occupe une fonction de DSI.