Présenté en novembre dernier, le nouvel Aibo a été officiellement lancé par Sony au Japon. Au cours d’une très sérieuse “cérémonie d’anniversaire”, des dirigeants du géant japonais de l’électronique ont dévoilé la créature d’un blanc ivoire, précieusement gardée dans un écrin dont elle est sortie en dodelinant de la tête et en remuant la queue, avant de s’étirer comme si elle se réveillait d’une sieste. En démo également au CES de Las Vegas, il épate les curieux.
Le premier Aibo, lancé en juin 1999, avait été un succès, avec 3 000 premières unités vendues au Japon en seulement 20 minutes, en dépit d’un prix élevé de 250 000 yens (près de 1 900 euros au cours actuel). Au total, Sony en avait vendu plus de 150 000 dans le monde jusqu’en 2006, quand des difficultés financières avaient contraint le groupe d’arrêter la production de l’objet Le groupe avait néanmoins maintenu jusqu’en 2014 sa « clinique Aibo », une assistance clientèle pour les propriétaires de son chien robot, mais les avait ensuite – poliment – invités à se débrouiller seuls pour soigner les bobos du robot. Certains ingénieurs retraités de Sony avaient alors commencé à jouer les réparateurs officieux.
Une interaction à distance
Capable de développer sa propre personnalité et d’exprimer des émotions, truffé d’une batterie de capteurs, caméras et micros ainsi que d’une connexion internet, Aibo permet à son propriétaire d’interagir avec lui à distance, via un smartphone. Une technologie qui n’est pas à la portée de tous: il faut débourser plus de 2 100 euros (288.000 yens), via un forfait de trois ans, pour s’offrir sa compagnie.
Il ne faut cependant pas attendre d’Aibo qu’il fasse causette ou vous aide
dans vos tâches ménagères, mais là n’est pas sa finalité, insiste Izumi
Kawanishi, chargé du projet. “Quand vous achetez un chien, vous ne vous
demandez pas ce qu’il est capable de faire, si? L’important, c’est qu’il
touche une corde sensible chez les gens“, estime-t-il.
Sony, qui a retrouvé le chemin de la croissance sous la houlette de son PDG
Kazuo Hirai, renoue ainsi avec la robotique qu’il semblait avoir abandonnée
avec l’arrêt du développement d’Aibo il y a plus de dix ans. Il a à cette fin
investi en 2016 dans une entreprise américaine, Cogitai, spécialiste de
l’intelligence artificielle (AI). Le Japonais, qui prévoit de commercialiser son robot à l’étranger, n’a pas donné de détails ni d’objectifs chiffrés, mais il espère rencontrer le même succès qu’avec son premier Aibo.
Auteur : La rédaction avec AFP
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