En France, l’investissement dans le digital a rapidement augmenté. Avant la pandémie, environ 43 % des entreprises françaises de plus de 50 salariés avaient consacré du budget à la digitalisation. Aujourd’hui, ce chiffre a fortement augmenté pour atteindre quasiment 90 % chiffre une étude d’Opinium.
Selon ce rapport* mené pour Proactis, un éditeur-intégrateur de solution de gestion des achats et de pilotage de la dépense, la transformation digitale est considérée par les entreprises comme le moyen le plus efficace pour améliorer leur résilience, protéger leurs marges et bénéficier des opportunités de croissance. L’efficacité et l’augmentation de la rentabilité sont les raisons les plus courantes pour lancer un processus de transformation digitale.
Le taux d’investissement dans le digital a rapidement augmenté, il a été multiplié jusqu’à 4 dans certaines entreprises, s’élevant en moyenne à 4,5 % du chiffre d’affaires global. Avant la pandémie, environ 43 % des grandes entreprises françaises avaient consacré du budget à la digitalisation. Aujourd’hui, ce chiffre a augmenté pour atteindre 87 %, ce qui pourrait représenter quelque 174,9 milliards d’euros, calculé sur la base suivante : 25 347 entreprises de plus de 50 salariés multipliés par l’investissement moyen (6,9 millions). Parmi les exemples typiques de transformation digitale, l’étude met en avant le recours aux solutions Cloud, l’utilisation de logiciels pour automatiser les processus manuels ou encore la digitalisation de la supply chain et des fonctions financières.
La supply chain reste prioritaire
Du côté de la supply chain, 74 % des grandes entreprises françaises ont déjà tenté de digitaliser la gestion des fournisseurs au cours de l’année dernière, et la fragilité des supply chain reste un obstacle majeur à leur succès. Du transport à l’alimentation en passant par les puces à semi-conducteurs et les pièces automobiles, le conflit entre l’Ukraine et la Russie a déjà affecté à la fois la disponibilité et le coût de nombreuses matières premières présentes dans les supply chains mondiales.
Les deux principaux processus dans lesquels les entreprises françaises prévoient d’investir au cours de l’année 2022 sont les ressources humaines et la gestion des contrats.
La prévision de revenus et rentabilité annuels stables ou en baisse
Même avant le conflit entre la Russie et l’Ukraine, plus de la moitié des grandes entreprises françaises interrogées s’attendaient à ce que leurs revenus et leur rentabilité annuels restent stables ou diminuent cette année, 9 % d’entre elles prévoyant une baisse des bénéfices de plus de 20 %.« Le conflit en Ukraine va avoir un impact sur les plans de croissance et inciter toutes les entreprises à les repenser en 2022. Nombre d’entre elles ont renforcé leur résilience depuis le début de la pandémie de Covid, et celle-ci va maintenant être mise à l’épreuve », estime Tim Sykes, CEO de Proactis. « Cette année, les organisations vont devoir faire face à de nombreux vents contraires économiques et la plupart d’entre elles comptent fortement sur la digitalisation des processus et des services pour s’en sortir. La transformation digitale est envisagée par les organisations depuis un certain temps. Le défi consiste désormais à déterminer comment utiliser la technologie pour prospérer face aux pénuries de la supply chain, à l’augmentation des coûts, au manque de talents à l’échelle mondiale, aux conflits en cours et à l’impact à long terme des sanctions. »
*L’étude a été menée par l’institut de sondage Opinium, auprès de décideurs et dirigeants dans 1 316 entreprises comptant plus de 50 salariés. L’étude s’est déroulée du 10 au 21 décembre 2021, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. Tous les répondants disposaient de l’un des titres suivants : Owner; Partner; Chairman; Chief Executive Office; Managing Director; Board member; Director ou autres postes à hautes responsabilités.